10h : nos valises sont prêtes, notre douche est prise, nous faisons un brin de ménage dans notre chambre, nous débarassons nos courses du frigo de notre propriétaire, et je cuisine nos restes de crawfish stew et autres pour nous faire un petit déjeuner musclé avant de prendre la route. Nous avons cette année la chance de croiser Kyle pour lui dire au revoir avant de partir. Il nous demande à quelle période nous reviendrons l'an prochain, car "jamais deux sans trois". Edouard et moi de nous posons même pas la question de si nous organisons ce troisième voyage ou non : c'est déjà sur, et on a déjà une idée de la date. L'an prochain, on tenterait bien octobre, au moment d'Halloween.
11h30 : nous prenons la route. La longue route vers Shreveport. Nous en avons pour un peu plus de trois heures, et, une fois sorti de Lafayette, c'est globalement tout droit jusqu'à la fin. Je prends mon mal en patience, et fait une escale à Alexandria pour m'acheter un café. Je tente d'abord le drive du Mac Donald's, mais sans succès. Alors que la guichetière maintient que j'ai demandé "six cookies" (j'ai demandé "one coffee", bordel), elle commence à parler de plus en plus vite. Je conclus la commande en disant que je ne suis pas anglophone naturel, qu'elle n'aide en RIEN (sérieusement, entre son accent et son manque de bonne volonté, c'était ignoble) et que je m'en vais. Nous allons au Burger King voisin, et je commande sur place. Quand je descends de la voiture, une odeur de cannabis très forte me monte au nez. Quand je ressors (avec un café gratuit offert par Burger King, je ne sais toujours pas pourquoi, mais qu'importe), deux espèces de loulous sont dans la petite impasse entre le Burger King et leur local poubelle, sortes de version gritty et pas amusantes de Jay & Silent Bob de Kevin Smith. Quand je retourne en voiture, Edouard me dit qu'il s'était enfermé par précaution après avoir assisté à une scène assez bizarre où les deux étaient descendus de voiture, s'étaient engueulés avec un troisième passager et avaient fait un concours de claquage de portières... Lorsque nous voulons reprendre la voie rapide, nous tombons sur des blocages de circulation assez WTF pour laisser passer un convoi de voitures venant de la gauche, puis, sur la highway, je dois me mettre sur la bande d'arrêt de gauche pour laisser passer une voiture de police passant à toute vitesse, puis, au carrefour suivant, une autre voiture de police me double par la droite puis reste plantée au milieu du carrefour... Boooon, OK, Alexandria, c'était bizarre, reprenons la route. Je fais juste un arrêt une heure plus tard pour donner une bonne cinquantaine de litres d'essence à boire à Sonata, je me rachète un paquet de cigarettes, et c'est reparti comme en quarante.
15h : nous arrivons à Shreveport et traversons le Downtown pour nous rendre chez Steve. Il a l'air assez joli, avec beaucoup, beaucoup de streetart, ce qui ne déplaira pas à Edouard pour dimanche. Nous arrivons ensuite à destination, dans une impasse où j'entame un demi-tour, et je demande ma route à des locaux. Bon, sans être méchant, ils ont tout du cliché rednex : le mulet et la Bud Light à la canette en pleine après-midi en famille. Mais ils sont aimables et nous indiquent la route pour le châlet, et quand je prends la troisième entrée à droite au lieu de la seconde, le père est presque en train de courir derrière nous pour nous rattraper et nous indiquer la bonne entrée. Nous garons Sonata et rencontrons notre propriétaire à l'entrée, Steve, quinquagénaire bien en forme (on apprendra le soir-même qu'il a en fait... 62 ans, my god). Il nous fait visiter le logement. Si Patterson a jusqu'ici le prix du plus joli AirBnB, celui de Shreveport reprend assez bien le prix obtenu par celui de Florence l'an dernier : "a lot bigger than expected". Moi qui m'attendait au salon, à une petite terrasse et à une petite chambre, en fait, on a un énorme salon, une double terrasse, une chambre au rez-de-chaussée, une chambre à l'étage... Les lieux sont décorés comme chez Eustace, et on sent que le propriétaire est fan de chasse : nombreux cerfs, élan, biche, renard, bouquetin, dindon, sanglier, un massacre de buffle... Moi qui pensait sur la route "tiens, il faudrait que je montre la série Evil Dead à Edouard et Joseph", je m'en ravise, repensant au deuxième film. Mais, je vais être franc : ça donne un sacré style. La terrasse, elle, ouvre un superbe panorama sur la Rivière Rouge, et Edouard spamme son appareil photo. On valide notre plan : Shreveport, ce sera demain. Ce soir, c'est terrasse, barbecue et profiter du coucher de soleil ici.
17h : nous avons récupéré Joseph à l'aéroport. Nous partons faire "quelques" courses au WallMart, et Steve nous autorise à utiliser son barbecue. Nous lui proposons de se joindre à notre repas ce soir. Nous prenons assez de viande pour tenir le week-end à 4. Durant les courses, je reçois un mail de mon contact de Crowley, maillée la veille : elle semble hyper-enthousiaste à l'idée du projet et a directement mis le maire de Crowley en copie. Youhou ! Nous repassons ensuite au Thrifty Liquor Store pour partager un bon verre de whisky avec notre dernier arrivant le soir. Nous rentrons ensuite au logement, et après avoir chillé un peu, nous nous attelons au barbecue... et nous faisons troller par les briquettes de charbon hyper-condensées qui se vendent aux US. C'est rude à allumer, bordel de merde. Après une heure de lutte, nous arrivons à obtenir tant bien que mal quelques braises respectables et nous lançons le barbecue. Steve nous rejoint, un peu plus taciturne que lors de notre arrivée l'après-midi. Il semble un peu gêné par notre invitation, on lui explique que, comme l'an dernier, on ne va pas au AirBnB comme à un simple hôtel, et on aime pouvoir sympathiser avec nos propriétaires, découvrir d'autres personnes, d'autres caractères, d'autres vies, d'autres horizons. Nous lui expliquons notre feuille de route, et notre voyage de l'an dernier. Il nous en dit un peu plus sur lui : il est de Shreveport, a vécu dans quelques autres états (dont le Colorado), et a travaillé quelques années en Alaska. Il nous révèle aussi son âge, à notre grande surprise : il fait un bon quinze ans de moins. Il est revenu à Shreveport il y a une dizaine d'années, où il a construit sa maison lui-même. Celle-ci est louée quasiment la moitié du temps, et il vit dans une petite dépendance qu'il a construite après coup. Il travaille comme homme à tout faire, il tond les pelouses, fait du bricolage, des livraisons. Il dégage un certain côté "lone wolf". Cependant, il semble apprécier notre présence et notre invitation. Après le repas et quelques discussions, il nous laisse pour la nuit. Nous terminons notre samedi soir sur diverses discussions avec Edouard et Joseph, puis allons nous coucher un peu après minuit. Demain, nous avons programmé une visite du centre de Shreveport à pieds.
11h30 : nous prenons la route. La longue route vers Shreveport. Nous en avons pour un peu plus de trois heures, et, une fois sorti de Lafayette, c'est globalement tout droit jusqu'à la fin. Je prends mon mal en patience, et fait une escale à Alexandria pour m'acheter un café. Je tente d'abord le drive du Mac Donald's, mais sans succès. Alors que la guichetière maintient que j'ai demandé "six cookies" (j'ai demandé "one coffee", bordel), elle commence à parler de plus en plus vite. Je conclus la commande en disant que je ne suis pas anglophone naturel, qu'elle n'aide en RIEN (sérieusement, entre son accent et son manque de bonne volonté, c'était ignoble) et que je m'en vais. Nous allons au Burger King voisin, et je commande sur place. Quand je descends de la voiture, une odeur de cannabis très forte me monte au nez. Quand je ressors (avec un café gratuit offert par Burger King, je ne sais toujours pas pourquoi, mais qu'importe), deux espèces de loulous sont dans la petite impasse entre le Burger King et leur local poubelle, sortes de version gritty et pas amusantes de Jay & Silent Bob de Kevin Smith. Quand je retourne en voiture, Edouard me dit qu'il s'était enfermé par précaution après avoir assisté à une scène assez bizarre où les deux étaient descendus de voiture, s'étaient engueulés avec un troisième passager et avaient fait un concours de claquage de portières... Lorsque nous voulons reprendre la voie rapide, nous tombons sur des blocages de circulation assez WTF pour laisser passer un convoi de voitures venant de la gauche, puis, sur la highway, je dois me mettre sur la bande d'arrêt de gauche pour laisser passer une voiture de police passant à toute vitesse, puis, au carrefour suivant, une autre voiture de police me double par la droite puis reste plantée au milieu du carrefour... Boooon, OK, Alexandria, c'était bizarre, reprenons la route. Je fais juste un arrêt une heure plus tard pour donner une bonne cinquantaine de litres d'essence à boire à Sonata, je me rachète un paquet de cigarettes, et c'est reparti comme en quarante.
15h : nous arrivons à Shreveport et traversons le Downtown pour nous rendre chez Steve. Il a l'air assez joli, avec beaucoup, beaucoup de streetart, ce qui ne déplaira pas à Edouard pour dimanche. Nous arrivons ensuite à destination, dans une impasse où j'entame un demi-tour, et je demande ma route à des locaux. Bon, sans être méchant, ils ont tout du cliché rednex : le mulet et la Bud Light à la canette en pleine après-midi en famille. Mais ils sont aimables et nous indiquent la route pour le châlet, et quand je prends la troisième entrée à droite au lieu de la seconde, le père est presque en train de courir derrière nous pour nous rattraper et nous indiquer la bonne entrée. Nous garons Sonata et rencontrons notre propriétaire à l'entrée, Steve, quinquagénaire bien en forme (on apprendra le soir-même qu'il a en fait... 62 ans, my god). Il nous fait visiter le logement. Si Patterson a jusqu'ici le prix du plus joli AirBnB, celui de Shreveport reprend assez bien le prix obtenu par celui de Florence l'an dernier : "a lot bigger than expected". Moi qui m'attendait au salon, à une petite terrasse et à une petite chambre, en fait, on a un énorme salon, une double terrasse, une chambre au rez-de-chaussée, une chambre à l'étage... Les lieux sont décorés comme chez Eustace, et on sent que le propriétaire est fan de chasse : nombreux cerfs, élan, biche, renard, bouquetin, dindon, sanglier, un massacre de buffle... Moi qui pensait sur la route "tiens, il faudrait que je montre la série Evil Dead à Edouard et Joseph", je m'en ravise, repensant au deuxième film. Mais, je vais être franc : ça donne un sacré style. La terrasse, elle, ouvre un superbe panorama sur la Rivière Rouge, et Edouard spamme son appareil photo. On valide notre plan : Shreveport, ce sera demain. Ce soir, c'est terrasse, barbecue et profiter du coucher de soleil ici.
17h : nous avons récupéré Joseph à l'aéroport. Nous partons faire "quelques" courses au WallMart, et Steve nous autorise à utiliser son barbecue. Nous lui proposons de se joindre à notre repas ce soir. Nous prenons assez de viande pour tenir le week-end à 4. Durant les courses, je reçois un mail de mon contact de Crowley, maillée la veille : elle semble hyper-enthousiaste à l'idée du projet et a directement mis le maire de Crowley en copie. Youhou ! Nous repassons ensuite au Thrifty Liquor Store pour partager un bon verre de whisky avec notre dernier arrivant le soir. Nous rentrons ensuite au logement, et après avoir chillé un peu, nous nous attelons au barbecue... et nous faisons troller par les briquettes de charbon hyper-condensées qui se vendent aux US. C'est rude à allumer, bordel de merde. Après une heure de lutte, nous arrivons à obtenir tant bien que mal quelques braises respectables et nous lançons le barbecue. Steve nous rejoint, un peu plus taciturne que lors de notre arrivée l'après-midi. Il semble un peu gêné par notre invitation, on lui explique que, comme l'an dernier, on ne va pas au AirBnB comme à un simple hôtel, et on aime pouvoir sympathiser avec nos propriétaires, découvrir d'autres personnes, d'autres caractères, d'autres vies, d'autres horizons. Nous lui expliquons notre feuille de route, et notre voyage de l'an dernier. Il nous en dit un peu plus sur lui : il est de Shreveport, a vécu dans quelques autres états (dont le Colorado), et a travaillé quelques années en Alaska. Il nous révèle aussi son âge, à notre grande surprise : il fait un bon quinze ans de moins. Il est revenu à Shreveport il y a une dizaine d'années, où il a construit sa maison lui-même. Celle-ci est louée quasiment la moitié du temps, et il vit dans une petite dépendance qu'il a construite après coup. Il travaille comme homme à tout faire, il tond les pelouses, fait du bricolage, des livraisons. Il dégage un certain côté "lone wolf". Cependant, il semble apprécier notre présence et notre invitation. Après le repas et quelques discussions, il nous laisse pour la nuit. Nous terminons notre samedi soir sur diverses discussions avec Edouard et Joseph, puis allons nous coucher un peu après minuit. Demain, nous avons programmé une visite du centre de Shreveport à pieds.
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