9h30 : j'émerge, de même que le soleil. Edouard a l'air mi-malade, mi-fatigué, en tout cas bien confortablement installé dans son lit. Vu qu'on a quand même super bien poncé notre boulot ces derniers jours, je le laisse profiter de sa matinée et en profite pour préparer l'itinéraire de ces prochains jours. Et oui, dans 8 jours, on repart : il ne faudrait pas qu'on oublie quelque chose à la dernière minute. En plus, j'ai une très bonne nouvelle, qui va nous faire gagner pas mal de temps : l'Historic Society de Vicksburg, liée à la Old Court House, nous propose par le biais de Jordan, un de ses employés biclassé rôliste, de les retrouver jeudi après-midi au musée pour y rentrer notre contact, le directeur du musée et un historien local. En gros, au programme : petite session de travail sur le jeu, avec présentation du jeu et exposé de mes points historiques manquants, puis recherches avec eux. Epique. Si un jour on m'avait dit que le jeu de rôle permettrait ça...
13h : nous sommes propres, réveillés, nourris et nous avons notre programme jusqu'à la fin de semaine. C'est parti ! Nous nous rendons d'abord au centre-ville de Vicksburg pour reprendre 2 bâtiments qu'il nous manquait : la Church of the Holy Trinity puis le Pemberton's Headquarters. Nous enquillons ensuite vers la Warriors Trail (j'adore le nom de cette route) pour aller au Old Store, une vieille boutique qui sent le bois et la poussière, dépôt-vente en tout genre, où nous trouvons aussi bien du bois de chauffe que des adaptateurs K7 audio vers 8-track, en passant une vieille édition anglaise de Cyrano de Bergerac ou une bouteille encapsulée et pleine (?) de coca cola des années 1930 (outch !). Ah, et, les gens ici semblent hermétiques à notre accent, mais pas par méchanceté, juste par incompréhension. D'ailleurs, ils nous aident bien : ils nous indiquent une route permettant d'aller à un spot sympa sur la Big Black River.
15h : nous arrivons sur la Big Black River. Enfin, plus précisément : à côté. Sous un énorme pont ferroviaire, le Big Black River Bridge. Le décor est assez fou, je prends plusieurs photos avec Edouard et la voiture pour mettre le tout à l'échelle. Il y a beaucoup de relief, les arbres sont très grands, le pont fait assez massif dans son genre (même si savoir que des trains l'empruntent encore ne me rassure pas), le courant semble assez fort, la végétation est verdoyante, et nous avons du emprunter des petits chemins de terre et de graviers pour arriver ici. On kiffe. On tente de faire un duplex via facebook messenger video avec mes voisins de Besançon qui font la fête, hélas sans succès : pas assez de connexion. Nous nous rendons ensuite à Edwards, où la connexion n'est pas meilleure, et prenons quelques photos du centre ville (village ?) historique, ce qui m'oblige à emprunter 2 fois le pont qui enjambe la voie ferrée. Pas qu'il soit très haut. Il est très... circonflexe. Unissant Magnolia Street et Withers Street, la vitesse pour le traverser est limitée à 15mph, et c'est interdit aux camions. Et pour cause : aller plus vite, c'est le risque d'atterrir plusieurs mètres plus loin tant la courbe du pont est prononcée ; passer avec un véhicule plus long qu'une berline, c'est la certitude de frotter à son sommet, voire de s'y retrouver bloqué.
18h : nous nous retrouvons à Jackson, au Van's Comics & Cards, pour faire un petit audit de la boutique. Pour une fois, il y a un peu plus que D&D et Pathfinder. Bon, OK, il y a du Star Wars... Mais aussi du Shadowrun et quelques jeux indie. Je discute un peu avec le vendeur, qui me file ses coordonnées et me redirige vers un de ses clients, Ellis, qui est à sa table, en train de préparer ses PJ. Je lui explique vite fait mon projet et mes besoins. Coup de bol, malgré sa grosse trentaine d'expériences en JDR aux US, il est encore curieux. Non, parce que, bon, des vieux rôlistes qui vous sortent un CV de 32 pages, mais avec une répétition ad nauseam de "S1 : D&D, S2 : Warhammer, S3 : Star Wars, S4 : Cthulhu" et une répétition infinie de ce cycle de rotation sur 4 jeux et pas plus, ce n'est pas trop mon coeur de cible. Ellis est surtout curieux des systèmes (apparemment, tout ce qui est générique et publié, il a mis les mains dessus pour comparer et en tirer le meilleur), et il fait désormais tourner les univers qui lui plaisent sur du Savage Worlds customisé. Mail est pris, et d'ici la fin de l'année, il beta-testera le scénario que j'avais écrit il y a quelques mois pour Ludesco.
19h : nous retrouvons Adam et sa femme Stéphanie au BullDog. Ca commence à devenir une tradition. Ils nous accueillent avec 3 t-shirts (il y en a un pour Joe, déjà parti) purement américains, "ad parodiam". En effet, ils sont patriotes, mais ils savent en rire, visiblement, et je repartirai avec un tank-top rouge 'MURICA orné d'un aigle à l'air décidé. Edouard aura un t-shirt avec Abraham Lincoln câlinant son aigle, et Joseph, un aigle avec un beer-hat. Encore une fois, comme c'est mercredi : on peut repartir avec les verres à bière, et mes "I wish you were beer" (parodie Pink Floyd) seront du plus bel effet en France. Nous passons encore une bonne soirée à discuter de tout et de rien, de films, de cinés et d'anecdotes historiques entre les US et la France. Peu après 21h, nous quittons le BullDog (il nous reste une heure de route) : rendez-vous est pris avec Adam, qui veut nous interviewer samedi pour sa chaîne Youtube. Il semble très excité à l'idée de se heurter au choc des Cultures et veut immortaliser ça.
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