jeudi 11 mai 2017

My Own Private Louisiana, roadtrip mai : S02E05, 08/05/17

10h : nous récupérons notre linge propre (que nous avons à nouveau mis à sécher), nous finissons le ménage de la banque (on a eu dans un tel état de brillance, ce serait criminel de ne pas lui redonner son éclat avant de partir), nous remballons les affaires et reprenons la route. Direction Lafayette, nous retournons chez Kyle, comme l'an dernier, situé à un gros quart d'heure de marche du centre-ville. Nous sommes accueillis par ses deux lévriers, qui semblent reconnaître Edouard et moi-même, mais pas son petit cocker (on apprendra plus tard que Kyle l'a déposé chez ses parents). Kyle est absent, la porte est ouverte : nous prenons possession des chambres. Nous terminons nos courses d'hier en nous faisant des sandwiches rapides, puis nous prenons le matos nécessaire à notre après-midi, qui va nous emmener au sud de Lafayette.



14h : nous arrivons à l'île Petite Anse, aussi appelée Avery Island, celle ou se situe l'usine Tabasco. Nous déposons Guillaume et Fabien faire la visite de l'usine. Notre objectif de cette année, à Edouard et moi, c'est de profiter d'un meilleur temps pour pouvoir prendre de nouveaux clichés de Jungle's Garden. Nous commençons déjà par un tour complet de l'île en voiture au ralenti en filmant de face avec notre GoPro. Premier constat : beaucoup moins d'herbes hautes que l'an dernier, tout a été tondu. Second constat : les animaux (alligators notamment) semblent bien plus timides et discrets que l'an dernier. A la fin de notre tour, magie de la synchronisation, Guillaume et Fabien sortent du musée. Nous les récupérons puis retournons au parc. Première escale, et je remarque un petit pont de bois (qui ne tenait plus guère que par... euh, non, pardon) qui était inaccessible l'an dernier. Il nous emmène dans un petit chemin étroit au milieu des marécages : je sème les autres et m'y précipite, seul en tête. Arrivé tout proche de la fin du parcours accessible, je suis pris par le côté oppressant de cette nature, de tous côtés, avec les écureuils qui m'engueulent à moitié depuis les arbres pour avoir dérangé leur tranquillité, et où le moindre bruit dans les buissons me fait tourner la tête nerveusement. Ca a l'air désagréable, écrit comme ça, mais c'est quelque chose d'assez motivant et très inspirant, ce côté à se retrouver un peu au milieu de nulle part, sans sortie visible, et à avoir l'imagination titillée par le moindre mouvement de la nature. La fin du chemin autorisé nous oblige à faire demi-tour, je croise le reste de l'équipe, et le début de la série des touristes du parc "did you see some gator ?". La première fois, ça va, la seconde aussi (surtout quand c'est un couple où le mari a de gros problèmes de dos et ne peut s'aventurer que très difficilement dans ce genre de passages, il n'a pas envie de faire le chemin "pour rien"), mais quelques dizaines de mètre plus loin, voir l'espèce de bourgeoise texane à la voix haut perchée dans son SUV lancer un "see some gators ?" puis repartir l'air énervée suite à ma réponse négative, sans bonjour ni au-revoir, c'est largement plus gavant. Nous repassons à l'endroit où, l'an dernier, je m'étais retrouvé pris en tenaille par deux alligators (dont un très très près de ma jambe droite), mais les eaux sont recouvertes de végétation, la pelouse est tondue, et à part quelques timides mouvements sous la surface, rien.

15h30 : nous suivons le reste de la route du parc, en sautant l'étape du temple asiatique (nous l'avons déjà fait l'an dernier, et Guillaume dit être déjà allé en Asie, alors un Bouddha en Louisiane, sans plus). Nous préférons nous rendre en direction de Bird City, où la magie opère comme l'an dernier. Le temps qu'Edouard, Guillaume et Fabien terminent leurs photos, je remonte à la voiture pour me reposer un peu, car j'ai plutôt mal dormi la veille. Ils reviennent pas loin d'une heure après, et, sans entrer dans les détails, j'apprends que Fabien s'est à son tour fait surprendre par un alligator (ils en ont finalement croisés !), visiblement pas content de le voir coucher sur l'herbe à photographier un de ses congénères. Nous quittons le parc sur le fil, peu avant sa fermeture.

17h30 : nous arrivons à James-Lee-Burke's Land, alias New Iberia. Je n'ai pas forcément d'objectif précis à visiter ici : nous allons sillonner le quartier historique et aviser. Et c'est joli, terriblement joli. Nous nous séparons assez rapidement et sans concertation en 2 groupes, Fabien et Guillaume parviennent à visiter un vieux théâtre, tandis qu'Edouard et moi faisons à peu près toutes les rues entre West Main Street et East Peter Street. Nous nous retrouvons une heure après au Mulligan's Old Irish Pub d'Iberia Street, bar sympathique à 4,5$ la pinte de bonne bière (locales comme importées), où nous improvisons un live de Roliste.TV. La serveuse, sympathique, nous renseigne sur quelques sujets. Quand je lui demande un bon restaurant, elle me conseille celui à sushis tout à côté, visiblement très bon : j'espère du plus local, elle me renvoie donc au Boiling Point, non loin d'ici (l'autre conseillé, le Jane's, est fermé le lundi).

18h30 : nous faisons une petite ballade dans New Iberia, traversons le pont... de Bridge Street, remontons Henry Street, nous faisons interpeler par un habitant de la rue qui pense que nous sommes journalistes ("which newspaper ? which newspaper ?") puis qui me trolle sur mon maillot LSU (parce qu'il préfère l'Alabama, donnant à Fabien un nouveau gimmick pour les prochains jours) puis remontons jusqu'au New Iberia City Park, où nous croisons pas mal de canards de barbarie, et où, près du Devil's Pond (ça ne s'invente pas), nous observons pas mal de rongeurs (par contre, je suis incapable de dire s'il s'agissait de ragondins ou de castors). La nuit tombe, l'horaire s'avance, et tandis que Fabien et Guillaume font des recherches actives sur un entraînement de cheerleaders (mais uniquement pour l'inspiration, entendons-nous bien), nous remontons à la voiture avec Edouard (je crains qu'on loupe les meilleurs services du Boiling Point si on traîne trop). Une fois la voiture retrouvée et le groupe réuni, on reprend la route.

20h30 : le GPS nous amène à destination, une cabane de chantier au milieu des champs. Merci, GPS, merci. Pas de Boiling Point ce soir, du coup. Mais Guillaume, jamais à court d'idées, propose quelque chose de typiquement américain : un bowling ! Ni une ni deux, nous nous retrouvons au sud-ouest de Lafayette, à l'Acadiana Lane, sur la piste 31 pour une heure de jeu épique, avec un Fabien conquérant qui commence déjà à annoncer sa victoire absolue et incontestable dans la voiture. Un burger, des frites, de rares strikes, un Guillaume bien en forme et un Edouard bon compétiteur plus tard, le bowling ferme et nous sommes les derniers clients à achever notre quart d'heure payé restant. Nous reprenons la route de Lafayette, enchaînant les carrefours à feux tricolores, tandis qu'un jeune aux basses bien trop fortes pour la carrosserie de sa voiture se sent bien chaud pour faire quelques concours de démarrage, faisant crier son moteur à chaque passage de feu vert... pour être honnête, sans grand résultat.

22h45 : nous faisons un petit passage à l'Artmosphère, notre bar de prédilection de l'an dernier, où nous partageons une dernière bière (un whisky pour Fabien). Nous profitons de la terrasse, pour peut-être la dernière soirée fraîche du séjour (jusqu'ici, le temps était plus clément que l'an dernier, mais depuis ce soir-là, nous commençons à retrouver les températures écrasantes de notre voyage de 2016). Nous mettons au point le planning de demain, en équipes car nous avons déjà réalisé certaines activités l'an dernier.

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