dimanche 21 mai 2017

My Own Private Louisiana, roadtrip mai : S02E17, 20/05/17

9h30 : haut les coeurs les campeurs, il faut débarasser le plancher avant wake-up call du Shack Up Inn, wake-up call qui, d'après la FAQ de leur site, se fait à la tronçonneuse. Le week-end devrait être relativement pépère (cette année, on s'économise sur les samedi-dimanche pour tenir un mois complet sans s'écrouler), mais partir avant 11h nous laissera le temps de repasser sur Clarksdale centre faire quelques emplettes. Nous rendons les clefs : l'extérieur était foutrement intéressante. On reviendra, mais plutôt un week-end (et peut-être cette fois-ci en logeant dans le centre ville, à voir). D'ailleurs, tant que j'y suis, pour meubler un peu (cette note va être assez courte), j'ai oublié de vous parler d'un truc hier. Quand, dans l'après-midi, nous sommes repassés manger au Shack avant de retourner au Red's, nous avons aperçu un énooooooooooorme nuage, très haut, chargé d'électricité, et dans lequel on apercevait beaucoup d'éclairs roses / violets. On a pris pas mal de photos et vidéos, c'était bluffant. Mais, à part quelques gouttes, on n'a pas pris la pluie. Ce matin, en partant du Shack, par contre... ce n'est pas la même. Mais l'averse dure 30 secondes.



11h : après un arrêt au liquor store où nous achetons de la Cathead Vodka en cadeau pour notre héberger, nous arrivons au CatHead Delta Blues Folkt Art. Nous retrouvons le vendeur, croisé la veille au concert de Bilbo Walker au Red's. Plus fortuné, j'aurais fait un carnage dans la boutique... Nous achetons quelques CD de l'artiste d'hier pour finaliser les contributions du Ulule de Tales of the Deep South, ainsi que quelques cartes postales. Edouard prend, bien évidemment, un CD de Watermelon Slim en souvenir de l'an dernier. Ce dernier passe en juillet sur Paris, mais, surprise, on voit qu'il passe aussi sur Clarksdale la semaine prochaine. Fera-t-on la route depuis Vicksburg ? A voir... Nous remontons ensuite en voiture et prenons la route vers Cleveland, pour faire des courses pour le week-end. Sur la route, nous voyons des spirales de vent et de poussière : tornades en devenir ? A un moment, j'ai un sacré retour dans le volant à cause d'une violente bourrasque. A l'Ouest, un énorme nuage noir. Les sites d'alerte aux tornades n'annoncent rien, et j'espère que ça va rester comme ça. En arrivant en ville, on se coltine une pluie assez torrentielle, condensée sur 5 minutes, qui rend la visibilité très difficile.

13h : après les courses, nous arrivons enfin chez Eustace, à Benoit, sur le site de la Baby Doll House. Nous prenons possession des lieux, accueilli par le pitbull déjà croisé l'an dernier. Je m'attèle au barbecue avec une nouvelle technique d'allumage, qui est un succès, et nous mangeons en utilisant très peu de charbon pour faire cuire le tout. En revanche, vers 14h30, la fatigue me guette (et je me demande si je n'ai pas inhalé trop de fumée) : je m'écroule dans le lit du Shack, jusqu'à un bon 19h.

19h30 : nous prenons la route de Merigold pour nous rendre au Po'Monkey Lounge, réputé légendaire dans le coin. Après 40 minutes de route, dont les 5 dernières sur un tout petit chemin (limite de terre), nous arrivons devant le bar, hélas fermé. Son propriétaire, visiblement, est mort l'an dernier, et on ne sait trop ce que va devenir le Juke Joint... on en profite néanmoins pour prendre quelques photos de nuit, afin d'immortaliser le bâtiment fait de bric et de broc. Sur place, mon inspiration est à son comble, encore plus quand on voit autour des bâtiments quelques lucioles très  lumineuses. On a presque l'impression de voir les incarnations de la flamme du Blues, ou les âmes des anciens musiciens, continuer à danser autour du vieux Juke Joint... Nous prenons ensuite la route de Cleveland, car Edouard a repéré un autre point d'intérêt proche, la Dockery Farm, juke joint réputé pour être le principal (voire seul, diront les mauvaises langues) centre d'intérêt proche de Cleveland. Hélas... fermé aussi. L'esprit du Blues n'est pas avec nous ce soir : après quelques photos, nous reprenons la route.

22h : rentrés au Shack, nous relançons un barbecue et buvons un verre tous les 3, de temps à autres accompagnés du pitbull, surnommé Raoul par Joseph, Billy par moi-même, et Vat'en par Edouard. Le tout sur un petit fond de Robert Johnson en vinyle, parce que, bon. A la fin du repas, nous nous installons dans le salon, et pris d'une ferveur inhabituelle, je me lance à prendre en main la Fender acoustique qui traîne dans un coin pour jouer un ou deux morceaux. La reprise est difficile et les doigts peu habiles, mais une fois 10cts entre les doigts, je commence à bien me reprendre et enchaîne quelques mélodies en unplugged, jusqu'à partir en impro blues sur le perron du Shotgun Shack. Edouard et Joseph vont se coucher, je retrouve ma chambre pour rattraper mes notes de blog, dans une nuit des plus sombres et une campagne bercée uniquement par le chant des insectes et le tonnerre qui gronde au loin...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire