Après 3 jours de silence radio, il est temps de revenir sur une longue note pour couvrir les 3 derniers jours !
Dans le dernier billet, nous étions en train de faire tout et n'importe quoi à la Nouvelle Orléans, surtout faire des concerts.
Ce qu'on a retenu :
Bien
- les Caesar Brothers
- le 21st Amendment bar
- la terrasse du Court of the 2 Sisters
- le Voodoo Garden de la House of Blues
- le narrateur de la croisière du Créole Queen
- l'ambiance de folie du vendredi soir au croisement de Frenchmen Street et de Chartres Street
Pas bien
- bien trop de choses à faire et pas assez de temps
- le compte en banque va tirer la gueule au retour
- il va être temps de lever un peu le pied pour repasser en mode studieux (j'entends François dire au loin "on s'en fout !!!")
Après un réveil difficile le samedi matin (surtout de François, étrangement), nous avons rendu notre appartement et sommes ensuite allés chercher la voiture à l'aéroport.
Au programme, de la route, de la route, et encore beaucoup de route, pour revenir des étoiles plein les yeux.
Par contre pas de photos ou d'enregistrements auourd'hui, ça prend trop de temps à traiter, mais on fera une compilation en fin de séjour ; entre autres choses, on a de magnifiques photos d'alligators, une vidéo de trajet en voiture à travers les bayous à l'extrême Sud de la Louisiane, et bien d'autres choses encore.
Samedi 7 mai, 10h30, NoLa
Après un réveil difficile (la soirée fut agitée et la nuit courte) et un petit déjeuner rapide, il est déjà le temps de rendre notre chambre chez Joanne. Nous quittons l'appartement avec un petit pincement au cœur, déjà parce que le chien ne semble pas vouloir nous laisser partir, mais aussi parce que ces chambres auront été notre premier contact avec la Louisiane, et le point de départ de toute cette aventure.
Les valises faites, la voiture n'étant disponible qu'à 13h, nous décidons d'aller manger, d'autant plus qu'un snack nous avait fait de l'œil : le Kebab, à 3 pâtés de maison d'ici, propose des Gyros au porc avec une sauce spéciale. Joanne accepte que nous laissions nos valises le temps de faire l'aller-retour. Sur place, le snack est construit dans un ancien entrepôt, avec les poutres métalliques encore apparentes au plafond : loin de donner un côté cheap, ça donne vraiment un côté particulier à cet établissement, qui passe du Creedence Clearwater Revival entre bien d'autres choses. Sans conteste, la meilleure sonorisation de snack de toute ma vie. Le sandwiche est bon, la viande est bonne, la petite sauce à l'ail servie avec les frites maison est parfaite et le thé glacé est amer comme il faut.
Nous récupérons ensuite nos valises et fonçons en taxi à l'aéroport (cette fois-ci avec un forfait 15$/passager, sans supplément de bagages, car nous sommes plus de 2). Une fois chez Thrifty, alors qu'on échange quelques blagues sur les français avec l'hôtesse, j'ai l'effet d'une douche froide : entre une assurance "mandatory", la taxe (évidemment, le site indiquait, mais très discrètement, le coté hors-taxes) et je ne sais plus quoi, je me retrouve avec 600$ supplémentaires sur la facture. Et je bouillonne intérieurement : moi qui voulait ramener un Dobro et une CigareBox à la fin du voyage, je vais plutôt me contenter de rentrer et de revendre mon pass pour le Hellfest afin de renflouer un peu les comptes.
Samedi 7 mai, 14h30, Lafitte, LA
Crispé et tendu, mais pas trop longtemps, je prends la route vers le sud de NoLa, en direction de Lafitte, pour le Lafitte's Swamp Tour. Au programme, visite de canaux et de bayous en barque à fond plat pour entrer dans le pays des alligators. A notre arrivée, on aperçoit la fin d'une convention d'amateurs de Corvette (le South Louisiana Corvette Club, me dit-on à l'oreillette). Entre ça et les pick-ups, notre Nissan européenne a l'air d'un pot de yaourt. Après une petite heure d'attente (nous étions de l'avance), nous embarquons finalement pour une visite assez inoubliable. L'air est moite, la chaleur écrasante, le soleil nous fait l'honneur de sa présence incontestable pour une cinquième journée consécutive.
Et, chose plus remarquable : la faune est de la partie durant notre petit tour en bateau (qui dure tout de même dans les 1h30). Nous croisons tour à tour un héron, des tortues, et très rapidement, nos 2 premiers alligators, judicieusement attirés près du bateau par notre guide à coups de marshmallows lancés ("highschool trick", nous dit-il). Les premiers sont de taille plutôt modeste (même si les rencontrer laisserait un très mauvais souvenir, soyons francs), on nous explique qu'il faut de nombreuses années (parfois des dizaines) à un alligator pour avoir un gabarit assez imposant. Nous rencontrons ensuite un énorme mâle qui s'approche très près du bateau (mais ici, pas de long discours : Edouard a pris une photo assez impressionnante de sa gueule, on montera le dossier photo à la fin du mois).
Le plus impressionnant reste malgré tout le cadre. L'alternance entre les canaux creusés par l'homme, les bayous naturels et les terres marécageuses (vu de loin, ça a l'air d'être praticable, mais le guide nous prouve qu'on peut s'enfoncer dedans en bateau sans aucun souci, preuve de l'aspect trompeur d'un sol concret) est agrémentée de temps à autres par la reconstitution d'une cabane de trappeur (ou bien de trafiquant). A la fin du trajet, le guide nous tend (après lui avoir scotché le museau) un alligator presque domestiqué de 3 ans qu'il garde sur le bateau (ou sinon dans un endroit spécialement aménagé pour lui au campement). A ma grande surprise, son contact est très doux et assez agréable, mais il faut bien le tenir d'une certaine façon sans quoi il tente de faire du air-crawl pattes en l'air en donnant des coups de queue assez vifs pour bien gifler et laisser des traces. Il est amusant de voir quelques thugs à bord du bateau refuser complètement de s'approcher de la petite bête...
Samedi 7 mai, 19h00, Houma, LA
La croisière se termine à 17h30 et il est temps de reprendre la route. Lorsque je demande à un employé du campement s'il connait des choses intéressantes dans le coin, il me répond assez sèchement "nothing here for tourists" et me renvoie vers un restaurant d'huîtres à NoLa. Bon... j'imagine que les locaux doivent être vaccinés par les touristes venant avec la navette en provenance de NoLa et doivent tomber sur quelques boulets bien typiques qui les découragent d'accueillir plus de visiteurs dans leur petite ville. Nous prenons du coup la route de Houma, à l'Ouest de notre position, sans trop savoir pourquoi nous y allons : nous avions noté le nom de la ville avec Edouard lors de nos réunions préparatoires, mais impossible de retrouver le centre d'intérêt associé. Tant pis, à l'aventure.
Après 1h30 de route, 3 ratons laveurs et 1 alligator écrasés sur le bord de la route (ça surprend, on est plus habitué aux chiens et chats écrasés sur les bords de nos nationales), nous arrivons donc à Houma et faisons un tour rapide du centre ville pour faire du repérage. Et force est de constater qu'on avait bien fait de partir à l'aventure : la ville est un condensé d'architecture typiquement Louisianaise, avec ses bâtiments à 2 étages avec grand balcon tels qu'on les trouve dans l'hypercentre de NoLa, mais en ayant plus d'espace et moins de monde, et un tas de maisons individuelles avec plus de cachet les unes que les autres. En plus, la ville est vraiment située au milieu des bayous (de Terrebonne si je ne m'abuse) donc on a tout à portée. Enfin, nous avons la chance de trouver un motel potable qui soit... tout à côté du centre-ville. Nous posons donc la voiture, jetons nos affaires et partons à la découverte de cette charmante ville de quelques 30.000 habitants.
Nous tombons d'abord sur un festival qui semble faire suite à une course, mais le forfait à 25$, même si intéressant (nourriture + boisson non-alcoolisée), nous rebute un peu avec Edouard, vu qu'on ne connaissait pas le programme, les groupes ou autre. On décide plutôt de profiter du reste de la ville, et on trouve un combo bar (the Boxer & the Barrel) / restaurant (the Duke) qui fleure bon le bar rock-métal. Et la nicotine, aussi : lorsque nous entrons dans la partie bar, nous remarquons assez rapidement que chaque table possède un cendrier. On avait entendu parler d'une certaine tolérance sur le tabagisme dans les lieux publics das certains coins, mais je ne pensais pas tomber dessus. Ce soir, il y a concert, comme à peu près tous les jours, d'après leur planning. Et surtout, il y a plus d'une dizaine de bières pression, chacune ayant un levier bien distinct (chose que j'avais déjà vue au 21st Amendment).
On teste avec François la Ghost in the Machine, une american double / imperial IPA à 8.00%, trouble, un peu lourde, qui tape un peu, bref, une bonne bière qui fait bien le taf'. A côté, nous allons commander nos plats au Duke, et je découvre le blasphème qu'est la Mac Balls. Enfin, blasphème, non : c'est juste que la recette me semblait être une hérésie avant de découvrir que c'était bon, et donc de savourer. En gros, prenez des maraconis, du cheddar, des lardons, mettez le tout dans une boule que vous passez à la friteuse, et hop ! Ouais, je sais, dit comme ça, c'est écœurant. Non, mais, hélas, en vrai, c'est bon, autant que leurs autres plats (nous optons pour des burgers, à Rome, fait comme les romains). Hélas, le regain d'énergie grâce au repas ne nous permet pas de rembourser notre dette de sommeil, et nous nous écroulons aux alentours de 22h45 avant d'avoir pu voir le premier concert (à peine la fin des balances qui annonçaient du plutôt bon). Juste avant de partir, je me rends à la salle de billard d'en face pour acheter des cigarettes au distributeur. Et quand je vois l'état impeccable des tapis, et que je constate ensuite que la salle est sonorisée avec du Fleetwood Mac, je me dis que, merde, quand même, il faudrait que je repasse ici à l'occasion pour faire quelques parties.
Au motel, François file dans sa chambre, et nous profitons de la chambre avec Edouard pour s'installer chacun dans un lit séparé (vu que pour le voyage on doit quand même assez souvent se partager le lit pour réduire les frais). On en profite pour vérifier quelques choses à propos de Houma. La page wikipedia de la ville nous annonce que plusieurs films ont été tournés ici : The Apostle, Crazy in Alabama, The Skeleton Key ("La porte des Secrets" en français) et enfin Fight Club. Alors, autant pour les autres, ça se tient vu le cadre des films, autant pour Fight Club, on commence à avoir des doutes... avant de constater finalement que l'info est reprise d'un livre publié sur Houma qui annonçait ce fait sans source (la phrase est reprise telle quelle dans tous les articles parlant de l'association entre le film et la ville ; Fight Club, quant à lui, a été tourné quasi-exclusivement à Los Angeles ; et initialement, il semble que l'association Houma <> Fight Club soit liée, à l'époque, à la présence d'un véritable fight club scolaire qui sévissait à Houma). D'ailleurs, après recherches, The Skeleton Key n'a pas non plus été tourné à Houma (mais le film est censé s'y passer - ou très très, du moins).
Ah, enfin, je constate que les maisons du coin ne sont pas chères, à l'achat comme à la location... ... ... non, je regardais, comme ça, pour rien, au cas où, on ne sait jamais.
Du coup, je m'endors en rêvant...
Dimanche 8 mai, 10h30, Houma, LA
Nous émergeons relativement reposés, même si les lits du Sugar Bowl Motel étaient un peu merdiques. D'ailleurs, le wifi était pourri, la baignoire pas très clean, et, le matin, j'ai vraiment l'impression que ce sont trois jeunes filles mineures qui passent pour faire le service de chambre... (Edouard pensait même qu'il s'agissait de Jeannette qui venaient vendre des cookies, à la base) Bref, la localisation de l'hôtel était bien, le reste, bof (et je me retrouve avec 3 piqûres assez violents au bras, à la cuisse et à la jambe). Enfin, le "free coffee" promis la veille se résume à du café soluble. On décide de se passer du cadeau pour rejoindre le Pit Stop, cafétéria voisine qui respire bon les US, avec son infinite coffee on refill. On teste le petit déjeuner à l'américaine vers 11h00 avec l'omelette 3 oeufs + saucisse, on nous offre des espèces de beignets (avec de la pâte, du sucre, de la pâte et sûrement encore du sucre), on recharge notre café 4 fois et on repart repu. On parcourt ensuite le centre ville, une petite séance d'à peu près 1h pour prendre des photos des endroits repérés la veille.
Dimanche 8 mai, 13h30, Cocodrie, LA
Pour l'après-midi, nous avions prévu un stand de tir, mais ceux du coin ne louent par les armes, et j'ai un peu la flemme de retourner au Bayou Dragon (pas loin du Swamp Tour de la veille). François, bien inspiré, propose tout bonnement de prendre la voiture et de rouler vers le Sud pour aller flirter avec le Golfe du Mexique. Dont acte. Nous allons jusqu'à Cocodrie, un des derniers endroits "civilisés" où nous pouvons passer avec la voiture sur des voies publiques, sans déranger des ouvriers, dockers, gars de chantier ou sans justement passer par des voies privées. Nous nous promenons un peu à pieds, longeons les quais, découvrons une petite cabane construire sur un petit îlot et accessible seulement en barque. Après avoir fait face à la baie de Terrebonne, nous faisons demi-tour, et sur le retour, alors que nous achetons des boissons fraîches (parce que, bordel, plus ça va et plus nous avons l'impression qu'il fait chaud), la vendeuse nous demande si nous venons de France, et nous demande ensuite d'aller voir le patron qui sera ravi d'échanger quelques mots de Français avec nous. Malgré son accent cajun, Cecil Lapeyrouse est tout à fait compréhensible, et ça fait très bizarre d'entendre parler Français à l'autre bout de l'océan ! Après cela, il nous invite à visiter son jardin (une petite merveille au bord du canal, avec des décorations diverses et variées, et un panneau qui invite à laisser de l'espace dans ses jardins pour que les anges puissent y danser ; nous croisons également 2 pêcheurs mexicains qui nous saluent d'un difficile mais volontaire "Bonjour messieurs"), puis à signer son livre d'or. Horreur et damnation, nous constatons que 3 français sont passés ici 2 jours avant nous ! La chasse est commencée, nous les retrouverons durant notre séjour... Nous repartons ensuite à nouveau vers NoLa, où nous attend notre chambre d'hôtel. Nous en profitons pour filmer la route du retour et admirer les magnifiques maisons sur pilotis construites de part et d'autre des canaux.
Venant de trouver à l'instant une vidéo du tenancier de la boutique, je ne peux m'empêcher de vous la partager, il explique l'histoire du magasin (en anglais) bien mieux que moi :
Dimanche 8 mai, 16h01, NoLa
Avec un timing quasi surnaturel, nous arrivons à notre chambre à l'heure à l'hôtel Place d'Armes, vu qu'on avait réussi à faire un hold-up en obtenant des places 3 fois moins chères que la veille au soir. L'emplacement est presque parfait, difficile de faire plus central (sur St Ann Street, entre Chartres Street et Royal street). Face à la piscine qui nous attend, chaude et humide, nous décidons avec Edouard de retourner au Riverwalk pour s'acheter des maillots de bain. Par contre, comme visiblement, à NoLa, les gros n'ont pas le droit de faire du sport (et oui, il manque nos tailles, aux US, et oui ma p'tite dame), nous nous retournons vers Hot Topic, boutique geek, et retournons donc vers l'hôtel avec un short de bain Joker pour Edouard, et Deadpool pour moi. Ce n'était pas prévu, maiiiiis... il faut pouvoir se baigner. D'ailleurs, j'avais prévu de prendre une glace, sur le chemin du retour. Finalement, ce sera un Voodoo Juice (mélange de rhums, glaçons, jus d'ananas et je ne sais plus quel jus, le tout dans une bouteille assez particulière qui sert de gourde), parce qu'il y avait des glaçons "et c'est un peu comme une glace...". Sur le chemin, un grand-père, son petit fils et sa petite fille interprètent une version jazz de "You are my sunshinse, my only sunshine", et Edouard a de nouveau O'Brother dans la tête.
Par contre, j'ai définitivement trop marché ces derniers jours, et je n'ai pas laissé le temps à mon pied gauche de récupérer. Je décide de rester à l'hôtel ce soir, et de faire quelques exercices de rééducation dans la piscine afin d'assurer le reste du séjour sans encombres, même si j'ai un peu l'impression de faire mon petit vieux par rapport à Edouard et François. Qu'importe ! En parlant de petit vieux, à notre retour à l'hôtel, on retrouve François installé avec sa canne et son whisky devant la piscine, en train de parler à plusieurs américains (40-50 ans à vue de nez). On finit par sympathiser très vite avec eux : il s'agit d'un groupe qui vient là depuis 2008 pour les plus anciens, et qui se retrouve toujours ici à la même date. On discute, on rigole, on s'explique nos voyages, on parle poli... ah non, justement, on leur explique qu'en France on ne parle pas trop politique et religion pour éviter de gâcher les repas de famille, du coup ils ne comprennent pas, donc on finit par parler géo-politique et géo-religion (parce que ça change tout !), je retourne à la piscine, je remonte, je retourne à la piscine, je remonte, on discute à nouveau, le groupe d'américain sort une bouteille de Jack Daniel's, on pique timidement dedans, et l'un deux nous regarde l'air sévère, regarde la bouteille et en sépare le reste dans nos 3 verres avant d'éclater de rire en poussant un "Aaaaaaah you funny crazy french guys !". A noter, parmi nous, l'un des touristes américain est le sosie de feu Cabu, ce qui nous perturbe pas mal avec Edouard. Le groupe d'américain s'en va alors que la nuit est tombée, et ils entonnent la marseillaise façon yaourt pour nous rendre hommage. Une employée de l'hôpital descend l'escalier juste à ce moment-là et nous lance un "best song ever for my coming !". A son retour, 2 minutes après, nous sommes donc obligés d'entonner la chanson, mais pas en mode yaourt, cette fois-ci... et je ne sais pas si ma cheville va mieux, mais vu comment on est bien lancé, hors de question que je ne sorte pas ce soir.
On réalise alors qu'on n'a pas mangé depuis l'omelette de 11h à Houma. On se rend au Bayou Burger (qu'on m'avait recommandé) à Bourbon Street. Pas grand chose à dire : on nous a versé nos bières dans les verres les plus louuuuuuurds du monde ; pour une note de 23$ et 40$ de donnés, la serveuse a le culot de demander à François s'il veut sa monnaie (70% de pourboire, mais voyons) ; le burger d'alligator est délicieux, et je suis incapable de me rappeler à quoi la texture du steak me fait penser ; le bruit dans Bourbon Street est insupportable. Une fois parti d'ici, en route vers Frenchmen Street, modulo un achat de colliers par François ("On ne QUITTERA PAS NoLa sans collier, les mecs ! Moi vivant, jamais !"), et une canne alligator pour ma part pour soulager la cheville (ainsi je pourrai faire des combats contre le Maître Canard de mon camarade boiteux).
A Frenchmen Street, la chaleur est écrasante, encore plus dans le Spotted Cat Music plein à craquer. Mais peu importe, les 20 dernières minutes du concert son stratosphériques (et dans mon magnétophone). Nous enchaînons ensuite sur le ... ... ... et bien je ne sais plus. Peut-être le Mona's, peut-être le Bamboula's... Enfin, bref, on va dans un club, parait que le concert était payant à l'entrée mais on n'a vu personne quand on est entré, on a écouté 3 chansons et on est rentré à l'hôtel. Pour dorm... ah mais non, pas pour dormir, m'enfin voyons. Nous fumons une dernière cigarette près de la piscine, donc je retourne dans la piscine, puis j'en sors, donc un couple d'américain arrive en nous demandant si nous sommes les "crazy french people of the swimming pool", je réponds que je suis french, que je suis crazy (des fois) et que je suis parfois dans les swimming pool, ils restent 15 minutes (et partagent leur champagne). Puis, ils s'en vont, et, enfin, au lit.
Lundi 9 mai, 9h30, NoLa
Nous nous levons et décidons avec Edouard de piquer une dernière tête dans la piscine avant de partir, devant le regard médusé des touristes : pour eux, c'est froid, mais par rapport à la Manche, il n'y a pas photo. Nous préparons ensuite les bagages, croisons la bande de touristes américains à l'accueil qui nous rappellent qu'ils seront au même endroit le même week-end de 2017. Une fois la voiture récupérée, nous faisons le plein (16$ alors qu'il ne nous restait plus qu'1/5e de réservoir ? Enjoy !), puis nous remontons vers le nord de NoLa pour faire un détour par rapport à l'itinéraire proposé par le GPS, afin de me permettre d'affronter un de mes pires ennemis potentiels à cause du vertige : le pont du lac Pontchartrain. En gros, un double pont de 38km qui relie le nord de NoLa à l'autre rive du lac Pontchartrain. Et 38km, c'est long, très long, quand on n'aime pas rouler sur un pont. Mais finalement, ça va, mon premier vol transatlantique m'aura fait pas mal relativiser sur le vertige. Je suis presque déçu que le temps soit aussi couvert, on ne profite pas autant de la vue que prévu. Et, enfin, nous apercevons l'autre rive (ne voir que de l'eau à perte de vue, devant, derrière, à gauche, à droite, je vous avoue, c'est très perturbant).
Après encore un peu de route, nous décidons de nous arrêter manger au Cracked Barrel sur une sortie à Covington. Le restaurant a une bonne gueule, avec un tas d'objets des années 20 à 50 en guise de déco. Un avant-goût du voyage dans le temps que nous réserve le Mississippi, qui n'est plus qu'à quelques kilomètres. Après une route longue et monotone, nous arrivons enfin dans l'état aux 4 S stylisés, et le relief commence un peu à changer, loin du plat de Louisiane.
Lundi 9 mai, 15h30, Florence, Mississippi
Nous retrouvons Catherine, notre propriétaire anglaise, au bout de Pine Ridge. Elle nous fait alors découvrir la maison, et là, c'est le choc. Elle avait déjà l'air grande en photo. En vrai, c'est PIRE ! Elle n'avait vraiment pas pris les photos de manière avantageuse. Nous avons une cuisine colossale, un salon à la décoration atypique tout en longueur, 3 chambres, et un jardin immense avec 2 pontons qui donnent sur un petit lac, avec, en face, d'autres maisons rustiques. Clairement, pour le prix de la location, on a fait un hold-up, et nous aurions pu être 5 ou 6 de plus tout en passant un week-end confortablement installés.
Le séjour dans le Mississippi va être un peu plus studieux (il faut que je rattrape les articles en retard du blog, et demain, je dois foncer au centre national des archives historiques de Jackson pour chercher quelques ressources bibliographiques), du coup, nous ne prévoyons pas de bouger ce soir et allons plutôt profiter de la maison, du jardin... et du barbecue ! Un saut à Wallmart nous permet de faire les courses quasiment pour la semaine, de nous reprendre quelques vêtements avec Edouard (le séjour est loin d'être fini), de payer un t-shirt geek pour moins cher qu'un t-shirt monochrome en France et de rentrer pour commencer à préparer tout ça.
Pendant que j'épluche les pommes de terre et que François prépare la viande, Edouard fait le tour du propriétaire pour immortaliser tout ça en profitant des derniers rayons du jour, avec quelques photos qui s'annoncent déjà magnifiques.
Du coup, le temps de manger, de trier les photos et les vidéos, et d'écrire cet article, il est déjà très tard (2h00 du matin ici).
Demain, à moi Jackson pour une journée sérieuse : on ne laisse plus le bon temps rouler, maintenant c'est au travail pour ma part, et il s'agit de s'inspirer au maximum pendant que je suis ici.
...ce qui commence déjà plutôt pas mal : après avoir passé des années à raconter des histoires effrayantes et horrifiques dans les marécages, je termine ce billet de blog en regardant par la fenêtre une maison d'époque éclairée par une lumière verte qui se reflète sur la surface du lac, alors que, dehors, insectes et animaux semblent faire un pur bœuf sauvage et primitif. Et qu'en triant les vidéos de notre caméra, on a vu que durant la nuit au Place d'Armes, elle a filmé toute seule pendant la nuit. Certes, les grognements n'étaient que nos ronflements... ou peut-être pas ? Mais il est temps de dormir.
A bientôt !
Chris, Ed & Franck, because it was shorter
Lundi 9 mai, 9h30, NoLa
Nous nous levons et décidons avec Edouard de piquer une dernière tête dans la piscine avant de partir, devant le regard médusé des touristes : pour eux, c'est froid, mais par rapport à la Manche, il n'y a pas photo. Nous préparons ensuite les bagages, croisons la bande de touristes américains à l'accueil qui nous rappellent qu'ils seront au même endroit le même week-end de 2017. Une fois la voiture récupérée, nous faisons le plein (16$ alors qu'il ne nous restait plus qu'1/5e de réservoir ? Enjoy !), puis nous remontons vers le nord de NoLa pour faire un détour par rapport à l'itinéraire proposé par le GPS, afin de me permettre d'affronter un de mes pires ennemis potentiels à cause du vertige : le pont du lac Pontchartrain. En gros, un double pont de 38km qui relie le nord de NoLa à l'autre rive du lac Pontchartrain. Et 38km, c'est long, très long, quand on n'aime pas rouler sur un pont. Mais finalement, ça va, mon premier vol transatlantique m'aura fait pas mal relativiser sur le vertige. Je suis presque déçu que le temps soit aussi couvert, on ne profite pas autant de la vue que prévu. Et, enfin, nous apercevons l'autre rive (ne voir que de l'eau à perte de vue, devant, derrière, à gauche, à droite, je vous avoue, c'est très perturbant).
Après encore un peu de route, nous décidons de nous arrêter manger au Cracked Barrel sur une sortie à Covington. Le restaurant a une bonne gueule, avec un tas d'objets des années 20 à 50 en guise de déco. Un avant-goût du voyage dans le temps que nous réserve le Mississippi, qui n'est plus qu'à quelques kilomètres. Après une route longue et monotone, nous arrivons enfin dans l'état aux 4 S stylisés, et le relief commence un peu à changer, loin du plat de Louisiane.
Lundi 9 mai, 15h30, Florence, Mississippi
Nous retrouvons Catherine, notre propriétaire anglaise, au bout de Pine Ridge. Elle nous fait alors découvrir la maison, et là, c'est le choc. Elle avait déjà l'air grande en photo. En vrai, c'est PIRE ! Elle n'avait vraiment pas pris les photos de manière avantageuse. Nous avons une cuisine colossale, un salon à la décoration atypique tout en longueur, 3 chambres, et un jardin immense avec 2 pontons qui donnent sur un petit lac, avec, en face, d'autres maisons rustiques. Clairement, pour le prix de la location, on a fait un hold-up, et nous aurions pu être 5 ou 6 de plus tout en passant un week-end confortablement installés.
Le séjour dans le Mississippi va être un peu plus studieux (il faut que je rattrape les articles en retard du blog, et demain, je dois foncer au centre national des archives historiques de Jackson pour chercher quelques ressources bibliographiques), du coup, nous ne prévoyons pas de bouger ce soir et allons plutôt profiter de la maison, du jardin... et du barbecue ! Un saut à Wallmart nous permet de faire les courses quasiment pour la semaine, de nous reprendre quelques vêtements avec Edouard (le séjour est loin d'être fini), de payer un t-shirt geek pour moins cher qu'un t-shirt monochrome en France et de rentrer pour commencer à préparer tout ça.
Pendant que j'épluche les pommes de terre et que François prépare la viande, Edouard fait le tour du propriétaire pour immortaliser tout ça en profitant des derniers rayons du jour, avec quelques photos qui s'annoncent déjà magnifiques.
Du coup, le temps de manger, de trier les photos et les vidéos, et d'écrire cet article, il est déjà très tard (2h00 du matin ici).
Demain, à moi Jackson pour une journée sérieuse : on ne laisse plus le bon temps rouler, maintenant c'est au travail pour ma part, et il s'agit de s'inspirer au maximum pendant que je suis ici.
...ce qui commence déjà plutôt pas mal : après avoir passé des années à raconter des histoires effrayantes et horrifiques dans les marécages, je termine ce billet de blog en regardant par la fenêtre une maison d'époque éclairée par une lumière verte qui se reflète sur la surface du lac, alors que, dehors, insectes et animaux semblent faire un pur bœuf sauvage et primitif. Et qu'en triant les vidéos de notre caméra, on a vu que durant la nuit au Place d'Armes, elle a filmé toute seule pendant la nuit. Certes, les grognements n'étaient que nos ronflements... ou peut-être pas ? Mais il est temps de dormir.
A bientôt !
Chris, Ed & Franck, because it was shorter
Décidément Christophe, on y revient à la piscine ! :)
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