vendredi 27 mai 2016

Deep south trip, 24-25-26 mai, season finale : Lafayette, Crowley, Vacherie et, déjà, la fin de l'aventure


Bon, et bien, voilà.

Nous sommes dans notre chambre d'hôtel de Nouvelle Orléans. La voiture est rendue, demain, on prend l'avion, on rattrape le décalage horaire, et samedi, nous revenons en France...
...je me demande encore pourquoi, tiens :'(


Lors du dernier article, nous avions vu que :

Bien
- AirBnB c'est toujours aussi sympa quand on a le temps de sympathiser avec nos propriétaires
- La Hanging Jail, même derrière les travaux, est super impressionnante
- Le Cecil's de Deridder était super bon
- Eunice, c'est joli
- Le Blue Dog, en plus d'être bon, a une ambiance décalée et des nappes où on peut dessiner
- La rencontre imprévue avec le rédacteur du TravelHost - Sud Louisiane

Pas bien
- Les lendemains de soirée à faire la fête avec notre proprio AirBnB sont difficiles
- Les travaux qui masquent la Hanging Jail de Deridder, c'est moche
- Eunice, c'est petit

Au programme de ces 3 derniers (et ultimes) jours :
- le cafard nous ronge
- le mardi, on a choppé des billes pour photographier de vieilles bagnoles, on a visité un vieux village cadien et on a mangé des TONNES d'écrevisses
- le mercredi, on a vu les vieilles voitures, mais ce n'était pas les bonnes, du coup on a su où voir les vieilles voitures, mais les bonnes, puis on a dit au revoir aux gens du CODOFIL
- le jeudi, on a plié bagages, on a visité la Whitney Plantation (musée de l'esclavage), on est passé devant la Oak Alley puis on a pris notre nuit d'hôtel à NoLa en attendant l'avion.

Allez, une dernière !



Mardi 24 mai, 10h30, Lafayette & Vermilionville

Parmi les différentes choses que nous avions à photographier dans le voyage, j'avais un sujet qui me préoccupait : les vieilles voitures d'époque, type Ford model T. Les rares musées que nous avions trouvés n'étions pas sur la route (genre Nord-Est du Mississippi) ou trouvés trop tard (genre celui à la frontière Texas / Arkansas / Louisiane, déjà pas sur la route, et trouvé seulement une fois que nous étions à Lafayette). Coup de pot, Charles, du CODOFIL, nous envoie le lien d'une plantation à Crowley, à l'Ouest de Lafayette, où le propriétaire était un collectionneur de vieux véhicules. Ni une ni deux, nous embarquons pour la Crystal Rice Farm et appelons sur la route pour déclencher une visite. Hélas, le guide n'est pas disponible le mardi, et, "cette semaine, ça va être très compliqué". En négociant un peu, nous arrivons à avoir un créneau pour le lendemain, sous réserve de triple visite (cabinet de maison coloniale, collection de vieux véhicules et découverte de la culture riz + écrevisses de la plantation). Nous faisons demi-tour, presque bredouille mais pas totalement, et nous faisons un arrêt chez Wendy's, qu'on nous avait tantôt vendu comme pire que le McDo pour certains, meilleur fast-food des US pour d'autres. On était curieux, ce n'était pas dégueu (pour du fast-food), mais au pays de la cuisine cajun, ça faisait pâle figure.

L'après-midi, nous nous rendons à Vermilionville, plus précisément à l'Historic Village, 300 Fisher Road, Lafayette. Au programme, reconstitution d'un village cajun d'époque. Les hôtesses à l'accueil sont aimables et chaleureuses, vêtues de leur robe du 19e siècle. Après 10$ chacun, nous attaquons la visite, à faire à pied, sans guide (comme à la Avery Island, nous suivons le plan). Nous visitons l'ancienne école avec un tableau rempli de "I will not speak french in classroom", souvenir d'une époque où seul l'anglais était autorisé en Louisiane (jusqu'en 1968 quand même, rappelons-le), et sommes accueillis par un vieux musicien qui alterne violon et accordéon pour nous faire quelques airs de zydéco, ce mélange cajun improbable entre Blues, polka, musiques créoles et musiques américaines traditionnelles. Dans d'autres maisons, nous visitons une fileuse, une couturière, un orfèvre... à chaque fois incarnée par une figurante, à ma grande surprise (j'imagine tantôt les maisons vides, tantôt une statue, mais non, il s'agit bien d'une personne vivante qui nous interpelle et nous dit de rentrer, en train d'effectuer de l'artisanat du 19e siècle). J'en profite pour faire quelques enregistrements afin de capter les sonorités du cajun traditionnel, ni français, ni québecquois ni américain, mais... cajun, quelque chose à part entière. Au bout du campement, je rencontre Tracy, descendante d'une tribu indienne (Chitimacha, je crois) qui me fait l'honneur de parler quelques mots de sa langue (elle me dit que sa tribu est l'une des rares dans la région à encore pratiquer sa langue de manière courante, mais pour sa part, elle n'en est pas à ce niveau -on applaudit l'effort, du coup-). Nous prenons ensuite le traversier (une plateforme dans un goulot du bayou qui coupe le village en deux et qui permet d'aller d'une rive à l'autre en tirant sur une corde) et rejoignons l'ancienne église. Lorsque nous sortons, nous nous demandons si la statue d'alligator de 1m50 était sur la pelouse près du traversier quand nous y étions tout à l'heure (car, non, ça paraît trop irréel et trop immobile pour être un vrai). Mais quand on s'approche, et non, c'est un véritable alligator d'un bon mètre et demi, en chair, dents et os qui se met à bouger. Par chance, il reste paisible, mais ça surprend.

Après la visite, nous repassons prendre une glace au Carpe Diem dans le centre ville, parce que la chaleur est vraiment écrasante, nous n'en pouvons plus (et la visite du village nous a fait passer une bonne heure à l'extérieur sous le cagnard). Nous rentrons, lançons une machine (histoire d'avoir du linge propre jusqu'à la fin du séjour, on n'y pense que trop rarement, mais 4 semaines, c'est long, je vous assure) et nous nous dirigeons ensuite vers Abbeville pour aller manger au Cajun Claws au 1928 Charity Street, tenu par la famille de Kyle. Ce dernier ne pourra pas se joindre à nous car il doit retourner au bureau en fin d'après-midi, aussi, nous serons accueillis là-bas par son frère. Kyle nous met en garde face à Maurice. Maurice, qui est-il ? Un vilain cajun qui fait payer des droits de passage aux touristes qui vont manger des écrevisses au sud de Lafayette ? Non, Maurice, c'est une petite ville après Lafayette limitée à 40mph, mais comme nous avertit notre propriétaire : "La ville est si petite, et pourtant, on a toujours l'impression qu'il y a 4 policiers en patrouille, du coup restez bien sur votre 35, on ne sait jamais". Conseil retenu. Une fois au Cajun Claws, nous sommes accueillis par le frère de Kyle, et le restaurant qui nous semblait vide est en fait quasi plein (nous sommes juste induits en erreur par la petite salle-bar au niveau du comptoir, mais ce n'est rien du tout par rapport à la salle principale derrière). Nous prenons la dernière table libre, au fond à gauche, commençons par quelques crevettes (folie, vous comprendrez ensuite) accompagnées d'une Blue Moon. Puis vient l'heure de discuter sérieusement : sur les conseils de la maison, nous partons sur une plâtrée d'écrevisses de 3.5lbs. Ouais, on n'a pas trop calculé sur le coup en disant "oui", mais ça faisait 1.6kg chacun. Par chance, on a pris le moins épicé, mais ça allumait déjà bien la gorge et les poumons. Après une heure d'un combat âpre mais juste (l'honneur de la France, à nouveau, est en jeu), nous parvenons au total de nos 3.2kg de Crawfish sous les applaudissements du serveur. L'expérience était ragoûtante, c'était délicieux, même si j'ai failli y laisser des organes à cause de la quantité. Comme Kyle nous a recommandé ici, les bières nous sont offertes : pour remercier, nous laissons un généreux pourboire et nous reprenons la route comme on peut, surtout moi, la digestion menaçant dangereusement. A la maison, nos lits nous accueillent à bras ouvert, et je prépare le programme du lendemain.

Mercredi 25 mai, 10h30, Lafayette & Crowley

Nous rappelons la Crystal Rice Plantation comme convenu : la visite de l'après-midi est maintenue. On se prépare et on prend la route de Crowley. La guide m'avait prévenu que le GPS ne nous amènerait pas jusqu'à la plantation, et qu'il fallait un peu ruser pour les rejoindre, en se repérant avec un panneau du Wright's Group. Nous roulons au milieu des rizières (c'est encore une fois assez étonnant, je n'avais pas retenu que cette culture se pratiquait en Louisiane, et plus surprenant encore, la plupart des rizières ont leur niveau d'eau au-dessus du niveau de la route), nous arrivons devant une usine après avoir pris un chemin de graviers... avant de se rendre compte que la visite commence dans un entrepôt (on cherchait une énième maison coloniale). Notre guide nous accueille pour la première partie de la visite, qu'on ne fera qu'à 2 (on commence à prendre cette habitude avec Edouard, c'est assez plaisant en fait). Elle nous explique d'abord comment la plantation a percé et l'entreprise qui la gère a désormais une portée mondiale dans le domaine de l'alimentation. Au début, je crains l'auto-promo, mais ça ne dure que quelques minutes, et on vient assez rapidement dans le vif du sujet, avec cette culture originale mêlant riz, écrevisses et jachères. Bon, je ne vous refais pas la leçon parce que je suis très mauvais à la fois en riz, en écrevisses et en jachères, mais en gros, ils arrivent à avoir un équilibre en laissant les rizières (vidées et séchées) se reposer, puis les inondent à nouveau, remettent les sols à niveau et sèment le riz (en avion s'il vous plait, oui, en avion ! on a la chance de voir de purs pilotes faire des acrobaties aériennes en balançant des graines d'une rizière à l'autre), puis ils libèrent des écrevisses, qu'ils pêchent avant que le riz n'atteigne sa période de maturité (afin d'éviter qu'elles ne le mange), ne laissant que les plus petites écrevisses, puis le riz est récolté, et rebelote. Assez intéressant et instructif. De mon côté, une partie du cerveau déconnecte un peu, et je visualise des PJ travailler en saisonnier ici et torturer un PNJ en le jetant recouvert de mélasse dans les rizières pour qu'il soit pincé de tous côtés par les écrevisses, ou encore des PJ qui tentent d'approcher un parrain de la pègre en servant de chauffeur parce que ce dernier serait exigeant et ne mangerait que des écrevisses de certaines villes de Louisiane.

La seconde partie nous emmène dans un autre entrepôt où se trouvent les "antiquités" : de vieilles voitures, un avion, d'anciennes machines agricoles, un projecteur et un appareil photo tous deux centenaires. La première réaction : "waaaaaaaah". La seconde : "meh". En effet, toutes les voitures, si elles sont très jolies, sont plutôt des années 50, soit 30 ans après l'époque jouable de Tales of the Spooky South. Nous faisons quand même le tour histoire de ne pas gâcher notre plaisir. Tout au bout, dans une zone interdite au public, j'aperçois 2 voitures plus anciennes, plutôt années 30. Je fais des pieds et des mains pour qu'on puisse y aller, et notre guide, un peu touchée, un peu amusée, nous autorise à y faire un passage rapide, à la condition qu'on fasse très attention car c'est la partie du bâtiment qui n'est pas traitée et qu'il peut y avoir des araignées venimeuses. Qu'importe ! Nous sommes en mission pour la flamme du Blues et nous ne craignons rien. Bon, j'avoue, on n'a pas trop fair les fiers, et une minute et quelques après, on était de l'autre côté. Les voitures étaient jolies, mais plutôt fin des années 1930. Un chouia trop tard, mais on fait ce qu'on peut. La dernière partie de la visite concerne la maison coloniale, comme on commence à avoir l'habitude de voir. Chose marquante, quand même, à l'intérieur : 2 grands tableaux d'un peintre inconnu représentant une jeune femme (dans la vingtaine) aux cheveux argentés. Si le portrait de la salle à manger est assez quelconque, celui du couloir de l'entrée est relativement hypnotisant. A la sortie de la visite, j'achète 2 bouquins (un sur la cuisine du riz du pauvre, un autre sur la Bouré, jeu de cartes local, ça permettra de remettre quelques éléments authentiques dans les descriptions du jeu).

Et, à tout hasard, je tente le coup (ça avait déjà marché pour accéder aux voitures isolées donc qui sait) : je demande si notre guide connait d'autres propriétaires de voitures dans le coin, plutôt années 1920 (on a cherché, on a cherché, mais...). Et là, miracle : le City Hall de Crowley posséderait 3 modèles différents de Ford T à l'étage, visitables gratuitement (visiblement, Ford a eu un gros impact sur cette petite ville). Ni une ni deux, on fonce avant la fermeture, et quand on rentre, alors que nous sommes accueillis à bras ouverts par le responsable (très enthousiaste), je n'ai pas besoin de demander ce qu'on vient faire ici vu qu'il me voit les yeux rivés sur la première voiture au balcon, à quelques mètres au-dessus de moi. Il nous indique l'escalier et nous souhaite une bonne visite. Pendant 20 minutes, on mitraille les voitures sous tous les angles. Précision : quand à chaque fois, je parle d'accueil chaleureux et de gens enthousiastes, ce n'est pas de l'exagération pour le style, c'est vraiment ça ! On me répondra qu'il s'agit peut-être là de l'isolement et du manque de touristes, n'empêche que (je connais des coins plus isolés et moins accueillants) : à chaque fois qu'on arrivait dans ce genre de lieux, les gens s'arrêtent, viennent nous saluer, demandent d'où on vient, nous demandent de signer leur livre d'or quand ils savent qu'on vient de France, puis nous donnent un maximum d'informations et d'attention. C'est vraiment plaisant.

Les photos de voiture en poche, on a donc accompli le dernier gros objectif du voyage en terme de photographies : les voitures. On rentre déposer nos paquetages à l'appartement, on va faire quelques courses pour ramener des souvenirs. De mon côté, je m'arrête au Barnes & Nobles, librairie du coin (oui, au nom, j'avais cru à une banque ou un organisme financier, mais non), et grand mal m'en prend quand je tombe sur le rayon "culture locale". Je repars, encore une fois, avec 60$ de bouquins pour les recherches sur Tales of the Spooky South, mais, cette fois-ci, j'ai un petit extra (j'ai craqué devant un recueil grand format des illustrations d'Alfons Mucha, pour... 15$ seulement, insane). Edouard me met en garde pour la valise, mais rien n'y fait, je lui argumente grosso modo un "J'EN AI RIEN A FOUTRE C'EST TROP BIEN JE VEUX VIVRE ICI" plein de recul et de bon sens. En rentrant, terrassé par la fatigue accumulée du voyage, des trajets et des coups de pression sur l'organisation, on s'écroule pour une petite sieste imprévue et on se réveille un peu vaseux vers 21h et quelques. C'est notre dernière nuit à Lafayette, demain il faudra se lever tôt et prendre la route pour passer à Vacherie puis revenir à la Nouvelle Orléans. Donc, très logiquement : on retourne à Lafayette centre pour aller faire un dernier cajun jam au Blue Moon, parce que, malgré tout, ça reste notre dernière soirée. A notre arrivée, l'ambiance est calme, et la musique à peine audible (les musiciens jouent sans amplification), mais, une heure plus tard, la scène est pleine. Nous rencontrons plusieurs français, une famille d'Evian et un couple de jeunes de Bordeaux. Nous échangeons les bons plans, les bons lieux, les bons conseils. Puis nous rentrons, avec le cafard, un peu...

Jeudi 26 mai, 12h00, Vacherie

Après un réveil vers 9h, la voiture est chargée pour son dernier voyage avec nous. Les valises sont prêtes (j'ai renouvelé mon titre de champion international de Tetris, j'ai juste un problème de poids en constatant que j'ai acheté en tout et pour tout pas loin de 10kg de bouquins alors que je flirtais déjà avec la limite de poids de ma valise en quittant Paris), l'itinéraire est rodé. Direction Vacherie pendant 1h45 pour aller voir la Whitney Plantation, une plantation (encore), mais pas n'importe laquelle. Il s'agit du seul et unique musée consacré à l'esclavage aux Etats-Unis, qui nous montrera les conditions de vie de l'époque et leurs conséquences, là où les autres plantations nous faisaient surtout voir la jolie maison de maître sans évoquer le reste. La visite coûte 22$ mais vaut vraiment le coup. Le guide est très sympathique, les thèmes abordés sont profonds, la thématique est puissante. J'ai la gorge serrée en visitant l'église peuplée de sculptures d'enfants-esclaves où nous visionnons un rapide documentaire sur la Whitney Plantation et sa fondation. Je manque de m'écrouler quand nous passons devant un mémorial (parmi les 3 du site), le "Field of Angels", consacré aux enfants esclaves de 2 ans et moins morts dans les plantations, avec une liste affolante de "Not named yet". Parmi les autres listes de noms d'esclaves ayant vécu ici, on trouve celle des survivants, certains ayant vécu centenaires, et leurs témoignages dans les années 20 et 30. Le guide nous raconte l'histoire de 2 d'entre eux et de leur descendance, et on retrace ainsi le parcours d'un aïeul du premier maire afro-américain de Nouvelle Orléans, Dutch Morial. Comme il nous dit : "et je pourrais vous raconter tant d'autres histoires qu'il vous faudrait revenir plus de trois cent fois ici pour que vous ayez connaissance de tous ceux qui ont grandi, sont nés et morts ici". Et le discours n'est pas misérable, et le guide nous tire à chaque histoire l'optimisme d'une victoire finale contre la vie, directement ou par le biais d'un descendant. Je sors d'ici un peu bouleversé (et je rachète 3 bouquins pour l'occasion -damned !-).

Au final, ce que je ramène commence à faire pas mal :
Je crois qu'à mon retour en France, je vais pouvoir m'enfermer quelques mois dans une grotte pour poncer tout ça et tout retranscrire dans le jeu.

Bon, il est tard, et l'avion part dans moins d'une dizaine d'heures, il faut encore que je dorme.

Du coup, en bref, pour la fin de journée :
- On a vu un vautour manger un tatou mort sur le bord de la route à Vacherie
- Sur le planning prévisionnel, en se comptant de la marge pour la voiture, on a été d'enfer !
- On n'a pas pu vendre le GPS à un Pawn Shop (trop de GPS d'occasion), ni sur Craiglist (on a passé la semaine sur la route, ça aurait été compliqué), du coup on a décidé de le ramener, de l'adopter, de l'appeler Carl (longue histoire) et de l'embarquer pour notre prochain voyage en 2017
- On a payé notre semi-GoPro, sûrement en rendant la voiture (elle a du se glisser sous un siège quand on a voulu décharger tout). Ca fait chier, mais bon, par chance, c'était un modèle à bas prix (on avait du la payer 45€, bieeeen moins qu'une vraie GoPro), justement pour anticiper ce genre de mésaventure. Ce qui m'emmerde le plus, du coup, c'est de paumer la vidéo de l'alligator du village historique de Vermilionville, et la route de la Oak Alley à Vacherie (ouais, oublié d'en parler, mais bon, c'était joli mais on n'allait pas payer 20$ chacun pour revisiter une autre maison coloniale du coup on a pris des photos de l'extérieur)
- Gros point noir à Thrifty qui en plus de nous avoir un peu baisé sur la location (voir article précédent) n'a juste fait aucun effort quand nous sommes retourné à l'agence 2 petites heures après pour tenter de retrouver la voiture et la fouiller. Dans le genre manque de politesse, manque de bonne volonté et pipeautage ("sisi on a vérifié la voiture n'est plus là" sans même checker un écran et en moins de 3 secondes), on m'y reprendra à louer chez eux
- Le resto de l'hôtel nous a offert des pancakes parce que le cuisinier est nouveau et en a fait trop (euh... ok)
- Je ne veux plus rentrer, c'est officiel (pourtant il va bien falloir, du coup disons plutôt que j'ai déjà envie de repartir)
- Le bar de l'hôtel était rigolo, et le serveur a beaucoup aimé notre "West-East" pour tester les différents alcools. Mention spéciale au Midnight Moon que je ne connaissais pas et qui se veut l'hériter des alcools de moonshiner de la Prohibition. Pas mauvais, vraiment pas mauvais.

Allez, demain, on rentre et on reprend une vie normale. Presque. Jusqu'à la prochaine.

N'oubliez pas de consulter l'ensemble des photos sur la page Facebook "Dans mon monde à Moi" !

Et une chanson, pour finir. Pas du Blues, mais juste une chanson à la date qui colle bien.

Ce fut un mois de mai exceptionnel.

1 commentaire:

  1. Petite rectification sur l'histoire du riz et des écrevisses.
    Oui on dira que je suis expert agricole en la matière et donc je vais vous expliquer: la plantation tourne sur 50% de terre pour le riz et 50% pour les écrevisses. Les zones tournent d'années en années pour aider la terre à se ressourcer. Du coup dans le cycle. En premier on remet certains éléments dans la terre avant de remettre de l'eau dans la rizière. On passe en tracteur pour refaire les niveaux de fond des rizières. On plante le riz à coup d'avion en rase mote au dessus de l'eau. Quand le riz est avancé dans sa croissance on lâche les écrevisses. Mais pour ne pas qu'elles mangent le riz, on baisse le niveau d'eau, ce qui les force à creuser leurs nids dans le sol et s'y cacher et ainsi le riz reste intact. Par la suite on récolte le riz avec de grosses machines agricoles. C'est sans danger pour les écrevisses qui sont cachées plusieurs mètres sous terre. On arrive à la fin du cycle d'un an pour le riz et on passe au cycle des écrevisses. De l'eau et réintroduite dans la rizière afin que les écrevisses reprennent possession des lieux. Elles ressortent et ont même le droit de manger la deuxième floraison de riz qui sort du sol. Puis des nasses sont placées de manière à cadriller les bassins. Les nasses sont faites pour attirer les écrevisses et les piéger. Elles sont relevées régulièrement. Et une fois cette période passée, on repart à zéro avec l'enrichissement des sols.
    Voili voilou. Si vous avez des questions... Ba j'en sais pas beaucoup plus.

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