vendredi 13 mai 2016

Deep south trip, 10-11-12 mai : Jackson, Yazoo City, Vicksburg

Et à nouveau, du manque de sérieux, 3 jours sans note. Ce sera long, on dormira peu, mais il est temps de rattraper ce retard !

Dans le dernier billet, nous avons retenu que :

Bien
- Les alligators aiment les marshmallows
- Houma, si le SugarBowl Motel est pourri, reste une petite ville très sympathique qui gagne à être connue
- La route vers Cocodrie est magnifique, tout comme la vue vers le Sud une fois qu'on y est
- On a parlé Français avec un Cajun !
- La piscine du Place d'Armes Hôtel de NoLa est une bénédiction vu la chaleur écrasante
- Le pont du Lac Pontchartrain, il est long, long, loooong
- La maison qu'on a louée à Florence, MS est magnifique, et le cadre est tellement inspirant

Pas bien
- Les vidéos qui ont tourné toutes seules sur la caméra durant la nuit au Place d'Armes Hôtel à NoLa, avec les bruits étranges, c'était un peu flippant (et comme je n'étais pas fier j'ai supprimé très vite)
- Thrifty, on t'annonce 520$ sur Internet, on t'en réclame 1100$ quand tu arrives en agence
- Le SugarBowl Motel de Houma est pratique car près du centre, pas cher, mais la population du motel a l'air d'être très... particulière et peu engageante
- On est obligé d'aller à un LiquorStore assez éloigné pour acheter de la booze

Au programme de ces 3 derniers jours :
- 10 mai : visite rapide de Jackson, rush au MDAH pour obtenir une carte de recherche, puis visite de la Petrified Forest
- 11 mai : visite de Yazoo City, puis de Vicksburg
- 12 mai : retour au MDAH de Jackson, visite complémentaire de Vicksburg, préparation des valises pour la suite du voyage

On the road !


Mardi 10 mai, 13h30, Jackson, MS

Après une grasse matinée amplement méritée (et surtout un énorme barbecue de la veille, autant profiter de ce qui nous est fourni avec la maison), nous nous rendons à la capitale du Mississippi, en commençant par North Street. On attaque d'abord avec le Old Capitol Museum, ouvert et gratuit. La visite est des plus sympa et nous apprend pas mal de choses sur l'histoire de Jackson, du Mississippi et des Etats-Unis. On trouve quelques salles qui font de parfaites reconstitution de réunions officielles, de tribunes et de procès. Concernant les procès, à noter : le musée est probablement l'un des plus ludiques parmi ceux que je connais. J'ai été très surpris, par exemple, de trouver des livrets de 5 à 6 cas présentant des affaires menées devant la justice, tirées de faits réels : vol d'esclave suite à maltraitance, arnaque immobilière, mariage arrangé non-respecté et j'en passe. Dans les livrets, donc, tous les éléments à disposition des avocats de l'époque, et un exercice de style consistant à vouloir défendre l'affaire. Enfin, sur le podium, pour chaque affaire : le résultat du procès, la décision rendue, et comment s'est déroulé la plaidoirie. Vraiment très inspirant et très instructif. A l'extérieur, on prend une belle claque aussi : le style néo-grec est plus présent à Jackson que dans tous les endroits que l'on a pu visiter.

Après cette visite, je laisse les clefs à Edouard et François pour les laisser vadrouiller et je me rends au William F Winter Archives & History Building. Sans trop de conviction, vu que je n'ai pas prévenu, je n'ai pas consulté les modalités pour accès et j'en passe. Après présentation du passeport et le remplissage d'une petite fiche signalétique (je suis donc officiellement en cours de recherches pour l'écriture d'un livre à dimension historique), sans payer le moindre frais d'entrée, je me retrouve avec ma petite carte d'accès dont, j'avoue, je ne suis pas peu fier :
Une fois dans la salle, après pointage, je me retrouve noyé au milieu de dizaines de milliers d'ouvrages. Je déchante un peu quand je constate que le premier tiers que je regarde se limite à des livres généalogiques, des enregistrements d'actes de naissance et de décès et autres. Mais, à force de fouiller et de flâner, je finis par tomber sur quelques perles rares, et je finis par noter 6 bonnes pages A4 de références bibliographiques : folklore, bootleg, moonshines, témoignages d'un homme emprisonné en Louisiane puis au mississippi entre 1915 et 1930, armes à feu, ségrégation, liste des fraternités américaines de 1900 à 1940... vouloir commencer à lire serait de la folie, donc je note les titres pour recherche ultérieure, sinon, prochain voyage. Quand j'alpague un employé du centre pour lui poser des questions sur les ouvrages de criminologie, il me dit, un peu gêné, qu'ils n'ont que les copies des décisions rendues par la cour suprême, les autres n'étant pas stockés ici. Damn, je n'aurai pas mes infos sur la petite criminalité du début du siècle... sauf si ! Après une formation rapide sur leur outil, je peux chercher n'importe quel journal publié dans l'état, ce depuis pfiouuuuuuuuu au moins tout ça, pour obtenir l'ID du micro-film correspondant afin d'aller le consulter dans la salle média voisine. Hélas, le temps me manque déjà et il faut que je retrouve mes compères... I'll be back !

Mardi 10 mai, 16h45, Flora, MS

Nous reprenons la voiture pour prendre la direction de Flora, au Nord-Ouest de Jackson, où on m'a promis la présence d'une forêt pétrifiée. Et, effectivement, on ne m'a pas menti. Après avoir emprunté une route quasi déserte au milieu des forêts (le Mississippi est beaucoup plus boisé et commence à avoir un beau petit relief, on monte, on descend, on monte, on descend...), on se retrouve dans l'entrée d'un parc où nous avons l'air d'être les seuls visiteurs. Durant 45 minutes, nous visitons sans guide, à l'aide d'un petit fascicule et de panneaux repères sur le parcours, un bois au relief inconsistant, parsemé d'énormes morceaux d'arbres fossilisés, certains pesant pas loin de 7 tonnes (alors qu'il ne s'agit que de MORCEAUX, j'insiste). Nous réalisons à quel point le sol est sableux, comment certaines buttes ne sont tenues que par les racines des arbres centenaires, et comment une pluie un peu sévère peut complètement changer la morphologie de ce bois. De mon côté, je ne peux m'empêcher, en pensée, de placer ici et là un camp de moonshiners distillant leur gnôle frelaté à l'abri des regards. Pour le reste, c'est plus du ressenti, et ce sera assez compliqué de vous le retranscrire, donc allez plutôt checker le site officiel de la Petrified Forest !

A noter, sur la route, quelque chose me fait ticket : à quatre ou cinq reprises, j'ai aperçu des quartiers fermés, les gated communities. En gros, plusieurs voisins propriétaires décident de monter une grande grille tout autour de l'ensemble de leurs terrains et de ne laisser l'accès à leur rue qu'aux habitants et invités, à l'abri derrière un énorme portail. C'est assez perturbant, j'avais déjà entendu parler de ça, mais à voir, c'est autre chose encore. Nous rentrons ensuite, un peu claqués de la veille.

Mercredi 11 mai, 11h30, Yazoo City, MS

J'étais très enthousiaste à l'idée de visiter cette petite ville au nord de Jackson, ville dont j'avais tant parlé dans mes scénarios de Mississippi. Mes recherches, qui plus est, m'avaient vendu un quartier assez coloré (au niveau de Main Street). Ce que j'ai effectivement obtenu. Sauf qu'en fait, Yazoo est en train de devenir une ville morte... Lorsque nous arrivons, sur l'ensemble de la rue aux façades bariolées, on ne voit que peu de commerces ouverts ; à l'inverse, on croise énormément de fenêtres cassées, de bâtiments en ruine, de locaux vides et de végétation qui reprend le pouvoir sur la civilisation. Nous avançons au bout de la rue jusqu'à un vieux pont, d'une voix qu'on penserait presque désaffectée, mais non en fait : un train aussi long que celui qui nous avait bloqué sur les quais de NoLa s'invite quelques minutes après la fin de notre séance photos, et je me demande comment le pont de bois fait pour supporter tout le poids.

En redescendant la rue, on examine plus en détail les nombreux bâtiments de Main Street, un peu réconfortés par la musique passée sur hauts-parleurs à chaque carrefour (et une 7e version différente de Georgia on my mind depuis le début du séjour, 7). Au niveau de l'abandon des bâtiments, le sentiment est assez complexe : d'un côté, certains pourraient être mis tel quel dans les illustrations tant ils semblent hors du temps ; de l'autre, alors qu'on passe en mode quasi Urbex, je ne peux que me dire que j'ai mal au cœur de voir ce quartier mourir. Après recherche rapide, on constate l'évolution : 12.4k habitants en 90, 14.5k en 2000, et soudain, 11.4k en 2011 (suite aux 2 tornades de 2010 qui ont ravagé la ville). Imaginez plus d'un habitant sur cinq qui quittent la ville du jour au lendemain... Quand je vois les bâtiments vides, mais avec du caractère, je ne peux qu'espérer que par le biais du jeu, nous arriverons, avec les dessins, à redonner de la vie à ces lieux.

Une personne nous interpelle dans la rue : on rencontre Collin, propriétaire du bar du bout de la rue (fermé lors de notre passage), qui se demandait pourquoi des gens photographiaient son magasin. En voyant que c'est pour des recherches, elle nous demande plus de détails et nous donnent quelques conseils pour visiter la ville. Ainsi, nous sommes renvoyés vers le Downtown Marketplace, magasin relativement improbable où se mélangent des drones high-tech, des antiquités du 19e siècle, des jouets pour enfant, de vieux fusils et des livres (ils font moitié antiquaires, moitié dépôt-vente). Sur place, je trouve 2 perles dans le cadre de mes recherches :
 
Mississippi Moonshine Politics, de Janice Branch Tracy. Bouquin très sympa sur la Prohibition. Et, via recherches, j'ai aussi découvert (mais il me faut encore le trouver) The Juke Joint King of the Mississippi Hills : The Raucous Reign of Tillman Branch, de la même auteure.

 
 
Yazoo, its legends and legacies de Harriet Harriet DeCell et JoAnne Prichard, va me permettre à lui tout seul de faire un supplément entièrement consacré à Yazoo City. Tout y est, tout : des origines indiennes avec l'emplacement des lieux de culte, des statistiques de la ville, de la liste des familles qui composaient la ville jusqu'au début du 20e siècle, les plans, le coût de la vie... je viens de trouver une véritable mine d'or

Fort de mes découvertes (Edouard, pour sa part, trouvera de la crème solaire anti-moustique : oui, ça fait une semaine qu'on est là, et on n'a trouvé que de l'afterbite, pas de fucking répulsif préventif, mais maintenant oui), je propose d'aller manger, et on s'arrête au Tom's on Main, sobre mais efficace, qui affiche une décoration assez amusante composée exclusivement d'affiches françaises et espagnoles, et un énorme portrait de Messi ("Messi-sippi !", ne puis-je me retenir de lancer comme connerie, au grand désarroi de François qui approuve quand même la blague). Après le repas, on s'apprête à prendre la route pour une grosse heure, et sur le chemin, je commence à me dire qu'il y a vraiment quelque chose à faire avec cette ville. Une fois le projet plus avancé, il faudra que je tente de contacter quelqu'un sur place pour avoir des informations supplémentaires et promouvoir le projet... Avant de partir, nous traversons la Yazoo River, hélas sans jolie photo : la belle est difficile d'accès et ne se dévoile qu'à grand peine, masquée par un énorme pont et pudiquement recouverte de végétation...

Mercredi 11 mai, 15h45, Vicksburg, MS

Après une route relativement monotone, nous arrivons vers Vicksburg, et faisons un arrêt au croisement de la Washington Street et de Grove Street. Nous remontons ensuite vers South Street pour photographier divers bâtiments. Ici, on est entre le néo-grec traditionnel pour les bâtiments officiels, et quelque chose d'assez proche de la Nouvelle Orléans pour ce coin de la Washington Street, à l'exception notable des balcons qui ne sont pas circulaires sur les coins de rue, mais carrés. A notre retour vers la voiture, un passant nous demande une cigarette puis nous indique un coin à voir à tout prix, le rooftop bar 10 south rooftop bar & grill. Fun fact : il faut entrer dans une banque puis appuyer sur le "R" de l'ascenseur pour s'y rendre (~10e étage). Et, là-haut, c'est le pied : nous avons un panorama d'enfer sur la Yazoo River (que l'on prend pour le Mississippi un bon moment), les quais et tous les bâtiments de la ville. En plus, la pinte de bière est à ... 4.50$. Et les serveurs sont sympa. Et la boisson est bonne. Et le toit est bien sécurisé. Non, mais, ne cherchez pas, on l'a fait, mais on n'a toujours pas trouvé le défaut ou vice caché de ce bar.

Nous descendons ensuite sur les quais photographier la rivière, puis la magnifique grande fresque retranscrivant toute l'histoire de la ville (ce qui prend pas mal de temps, vu qu'elle doit être en 20-25 pans, avec pour chacun sa plaque explicative). Un très joli morceau. Mais à force de ne pas voir le temps passer, nous ne pouvons visiter ni le Biedenharm Coca-Cola Museum (la boisson n'a pas inventée à Vicksburg, mais sa vente en bouteille encapsulée, oui), ni le Yesterday's Children museum, tous deux fermés. Et idem pour la McRaven House lorsque l'on s'y rend. Déception de ce côté, mais on y reviendra, même si ça va compliquer un peu notre logistique.

Le soir, retour à la maison, et on tente -à grand peine- les ribs complètes et le maïs au barbecue. De là, on a fait une session d'impro beatbox blues sur Pierre Bachelet, mais je ne m'y pencherai pas trop...

Jeudi 12 mai, 11h30, Jackson, MS

Réveil difficile s'il en est. Nous déposons François à l'aéroport, qui a rendez-vous toute la journée avec une jeune fille à robe rouge qui s'appelle Camaro et qui aime l'amour qui fait "vroom". Avant de quitter la région, je voulais repasser à la bibliothèque pour me renseigner sur d'éventuels accès à distance, en particulier pour d'hypothétiques versions numérisées des microfilms de journaux. Effectivement, c'est hypothétique. En revanche, l'outil qui m'a été présenté plus tôt est accessible de l'extérieur : ainsi, lors de mon prochain séjour, je pourrai arriver avec une liste pré-établie contenant tous les numéros de microfilms qui m'intéressent. Ma seule question, c'est, ensuite, qu'en faire ? Il faudra que je réfléchisse à la possibilité d'avoir un lecteur-enregistreur pour les convertir et les numériser, à la manière de vinyles. J'en consulte 2, des exemplaires de la gazette de Vicksburg datant de 1925 : c'est un bon terrifiant dans le passé, j'en veux partout dans le bouquin ! Mais le temps me manque et je n'ai pas le temps d'en regarder plus, car Edouard m'attend dehors. A ma sortie de la salle média, mon interlocuteur, Joe, spécialiste des ressources historiques, me demande d'où je viens et le motif de mes recherches. Il me présente à son collègue, je leur explique à tous deux que j'écris un jeu de rôle que je compte décliner en univers cross-média, avec pour lieu le Mississippi et la Louisiane, pour date les années 20, et pour thème la Prohibition, le Blues, les mythes du Blues et le folklore Vaudou. Ils sont hyper-enthousiastes à cette idée et commencent alors à me donner plein d'informations sur des lieux proches riches en histoire de bootlegging, à commencer par une maison coloniale dans une ancienne plantation qui avait été rachetée par des italiens de Chicago dans les années 20 et qui était souvent très fréquentée, ou un endroit de la rivière où il fallait passer de l'argent dans un seau attaché à une corde, le faire dériver et attendre qu'il revienne avec une bouteille à la place de l'argent. Nous échangeons nos coordonnées : je crois que j'ai à nouveau trouvé une mine d'or pour des inspirations sur le jeu.

Jeudi 12 mai, 13h45, Vicksburg, MS

Aujourd'hui, pas question de se faire avoir. Avec Edouard, nous arrivons (tôt), nous mangeons rapidement (au Monsour's sur Grove Street, entre Levee Street et Washington Street) puis nous nous rendons directement au Biedenharm Coca-Cola Museum. Par chance, la sortie scolaire vient de terminer, et nous nous retrouvons seuls à examiner la petite collection de ce musée. Je flashe dès la première salle, présentant toutes les machines qui étaient utilisées pour l'embouteillage du cola. Tout de suite, je pense à des bootleggers qui copient ces machines pour faire passer de l'alcool sous couverte de vente de Coca dans le Vicksburg des années 20... Nous sortons ensuite dans la cour et tombons sur une arrière salle qui présentait un comptoir à soda avec fontaine. Mais à la limite, peu importe : le plus gros intérêt, pour nous, c'est qu'on a un quasi-bar, entièrement vide (mais décoré) dans une salle reculée à l'arrière d'une cour. Edouard, à mon ordre, passe en mode berserk sur les photos, et j'exige à peu près tout ce qui peut être immortalisé. Bonne visite du coup, bien constructive dans le cadre de mes recherches. Lorsque je veux aller au Yesterday's Children en face, on apprend qu'il est fermé... jusqu'au 12/05. Bon, tant pis.

Direction la McRaven House, au 1445 Harrington Street. Cette fois-ci, le musée semble ouvert, le parking, désert, et les riverains, absents (la veille, peut-être parce que nous étions passés en dehors des heures d'ouverture du musée, ils avaient eu l'air relativement mécontents de notre passage...). Nous entrons dans le jardin, et, déjà, je sens un courant électrique me parcourir les membres. La maison et son jardin tranchent tellement avec le quartier, on se croirait revenu dans le temps. Nous faisons le tour du propriétaire avant que notre hôte, Tonja, ne vienne nous ouvrir pour lancer la visite, où, à nouveau, nous ne sommes que 2 avec Edouard. Nous parcourons la maison, et Tonja nous explique toute son histoire, avec de nombreux détails, anecdotes et précisions historiques. La maison, en quelques mots, a été construire en 3 parties : la première fin 18e siècle, puis la seconde 30 ans plus tard, puis la dernière à nouveau 30 ans après. Avec, à chaque fois, le nouveau propriétaire qui conservait l'ancienne partie, en l'état. Et, à chaque fois, les propriétaires qui vivaient de dramatiques histoires... La visite est captivante, et j'ai pour ma part un mal de chien à garder mon équilibre lorsqu'on rentre dans la partie la plus ancienne de la maison, peut-être assommé par la chaleur épuisante et emporté par les récits fantomatiques de Tonja.

Nous repartons de la maison avec des images plein la tête. Donc, très logiquement, direction le rooftop bar...

Nous rentrons ensuite sur Florence, où nous prenons le temps de faire le tour des lacs qui bordent la propriété. Les maisons sont toutes plus jolies les unes que les autres. A noter, cependant : la maison fantomatique et magnifique qui nous illumine avec sa lanterne verte et qui se reflète sur le lac, qui fait magique, féerique et effrayante à la fois (mais tellement typique), est en fait très banale par devant. Bah, on s'en fout, nous, on voit sa partie la plus intéressante depuis notre jardin !

Et enfin, nous préparons déjà nos affaires : demain, il faut rendre la maison à Catherine (qui aura la meilleure note possible sur AirBnB, et à qui je demanderai de revenir l'an prochain) puis ensuite retourner en Louisiane. Ces quelques jours auront été des plus agréables, mais s'il y a une chose que je dois noter, c'est bien l'accueil de la population. J'avais lu ici et là que les gens du Mississippi étaient moins chaleureux que les gens de Louisiane. Peut-être qu'on est des mecs à la cool ou des mecs inspirants, mais, depuis que je suis ici, j'ai rarement entendu autant de "Hi !" spontanés dans les rues, rarement vu autant de passants et / ou de voisins nous saluer en nous croisant (pourtant sans nous connaître)... Non, définitivement, ce n'est peut-être pas partout dans le Mississippi, mais pour le coin de Florence au moins, et même ceux qu'on a visité (après, peut-être choisissait-on les bons lieux de visite), je vois difficilement comment les gens auraient pu être plus chaleureux. Enfin, j'ai bien ma petite idée, mais la décence m'interdit de le dire ici, et cela n'aurait pas concerné tout le monde...

A très bientôt pour nos nouveaux rendez-vous : Bâton Rouge, Ponchatoula, Natchez et Benoît !

[à suivre]

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