lundi 9 janvier 2012

2012 : vers l'Apocalypse et au-delà ! Entre musiciens fantômatiques et cowboys de l'apocalypse, vous reprendrez bien un peu de conte ?

Certains, pour 2012, ont déjà prévu de s'enfermer dans leur cave, dans un bunker ou de faire un emprunt de 15.000€ le 20 décembre afin de se prendre une cuite mémorable le 21 au soir. Personnellement, j'attends le 22 décembre pour déplorer les vagues de suicide quand ils se rendront compte que le monde est toujours là et qu'il faudra rembourser leur prêt. Ou, qu'en fait, de la même façon que si l'on trouvait un calendrier de la Poste fossilisé dans 4000 ans, on réalisera que les Mayas n'avaient juste plus de place sur leur pierre pour noter les jours. Ou, qu'en fait, le 22, ils auront une gueule de bois telle qu'ils auront oublié toute leur vie précédente.

Bref.

Moi, pour 2012, j'ai prévu de mourir. Mais uniquement en bossant, histoire de mourir heureux.
Bon, assez patienté, donc. Il est donc temps de faire du teasing, du gros, du lourd, du qui tâche et qui ne part pas au lavage.



On va prendre dans l'ordre de sortie chronologique théorique, du coup. Et celui qui se profile le plus, pour l'instant, c'est dans la gamme Mississippi, et ça va finalement s'appeler Tales of a Ghostly Melody. Ca dépend encore de pas mal de facteurs (disponibilité de l'équipe de Tales of the Spooky South, mon inspiration, ma propre motivation et les aléas de la vie), mais dans l'idée, ce serait à rendre pour fin juin.

Alors, "Mississippi - Tales of a Ghostly Melody", c'est quoi, de quoi ça parle ?

En substance, "Tales of a Ghostly Melody" ne sera pas forcément une suite, mais une autre aventure dans le monde de Mississippi. Avant, après ou parallèlement, comme cela conviendra le mieux au MJ et à son groupe. Les thèmes abordés seront la Mort, la Musique et ce qui les lie. Concrètement, on trouvera dans un unique bouquin de 80 pages :
- des éclaircissements sur la Légende (la neutralité de Papa Legba, les Âmes Damnées...)
- un poil de Tennessee
- des éléments de folklore supplémentaires (la Mort dans le folklore US, le Blues et le Vaudou...)
- de nouveaux éléments de la mythologie du jeu (le royaume des esprits, les origines de la Flamme du Blues...)
- de nouveaux points de règles (les instruments hantés ou maudits, la création d'une Âme Damnée et comment en faire un antagoniste majeur, de nouveaux atouts pour les Styles existants...)
- un nouveau type de personnage (je n'ai pas dit PJ) : le Blue Devil, démon mélomane et esthète du malheur, inspirant la mélancolie et recherchant les drames, qui pourra devenir potentiellement compagnon d'un des PJ (et, ce faisant, pourra lui donner de nouveaux pouvoirs en échange de son âme, quelque soit son Style)
- de nouvelles créatures et antagonistes
- des fiches de groupes/musiciens existant pour s'inspirer de leur univers musical et donner une ambiance sonore à vos parties, ainsi que des morceaux choisis pour servir de B.O. aux aventures de vos PJ, le tout mêlé à des conseils pour la masterisation en musique lors de vos parties de Mississippi
- une mini-campagne de 4 à 5 scénarios commençant sur les chapeaux de roue avec la poursuite d'un BluesMan renégat ayant refroidi ses compagnons avant de passer à l'ennemi. Mais ceci, bien sûr, n'est que le début du premier scénario...

Préparez vos bottes en caoutchouc, votre guitare la moins cabossée, une lampe-tempête, quelques portes-bonheur, un bon calibre et du gros sel : vos PJ vont poser le pied sur des rives du Mississippi dont ils ne supposaient pas l'existence, même dans leurs rêves les plus fous.

Ce sera toujours aux XII Singes, par le biais de Forgesonges, et sauf erreur, toujours avec les mêmes têtes. On ne change pas une équipe qui gagne : on se contente juste de moins dormir !

Et maintenant, quittons le fleuve Mississippi pour se diriger vers l'Ouest. Sauvage, violent, brutal, implacable... Et apocalyptique. C'est l'année idéale pour chevaucher dans une tempête de fin du monde.



23h46.
Encore une fois, 23h46.
Depuis bientôt dix ans, 23h46.
Depuis bientôt dix ans que l'Ouest américain a sombré dans le chaos.
Du jour où toutes les horloges se sont figées à cette heure fatidique, le destin des pêcheurs et des saints fut scellé, sans distinction de classe ou de confession.
Les animaux, en premier, sentirent l'avènement de la fin du monde. Les loups se dévorèrent, les chiens attaquèrent leurs maîtres, les corbeaux s'en prirent aux vivants et les aigles quittèrent les cieux.

Soudain, de l'Oregon jusqu'au Nevada, l'Enfer déferla et vomit sa haine sur le Grand Ouest : sept explosions tonitruantes firent trembler la terre et se lever les océans. De l'Oregon au Nevada, on ne fit que le feu, la poussière et la mort. Des roches embrasées déchirèrent le ciel et ravagèrent les villes, comme lancées sur les mortels par une Lune vengeresse qui avait pris la couleur du sang, tout comme les eaux du fleuve Colorado.

Depuis, alors que les cadavres ont depuis longtemps été nettoyés par des nuées d'insectes grandes comme l'Arizona, des morts se sont relevés de leurs tombes et errent sans but dans un paysage désolé, celui du pays de toutes leurs espérances, désormais ravagé par l'Apocalypse. Les restent de la civilisation, réfugiés dans les Cités-Chapelles construites sur les derniers points d'eau potable, attendent le jour du Jugement Dernier dirigés par des leaders tyranniques, tentant de se préserver des assauts des damnés.

Car tous seront jugés. Et, déjà, dans les terres dévastés, certains portent dans leurs chairs les stigmates de leur vie de pêcheurs : entités inhumaines sans visage, monstres assoiffés de sang, meutes de bêtes enragées et démons marchand sur terre, tel est le funeste destin qui attend ceux qui ont fauté par le mensonge, la convoitise, le meurtre ou la trahison. Désormais dépourvus de toute humanité, les Maudits sont désormais les légions qui feront sombrer les restes de la civilisation.

Ainsi a pris fin le Rêve Américain.
Et voici donc l'annonce faite : mon prochain jeu s'appellera Saints & Sinners, sous-titré Le jour où un cowboy provoqua l'Apocalypse, et sera donc (comme vous l'aurez deviné) un western apocalyptique. Pour 2012, what else ?
En quelques mots (le jeu étant encore en plein développement, j'ai encore les mains dans le cambouis jusqu'au coude) : dans un monde où l'Apocalypse chrétienne s'est déclenchée en pleine conquête de l'Ouest américain, certains survivants se retrouvent frappés d'une malédiction divine, les changeant profondément en une monstruosité à l'image de leurs pêchés. Démons, garous, vampires, damnés, changelings ou mort-vivants sillonnent alors un Far West qui sent le souffre.

Mais les PJ, qui sont-ils? Que font-ils ?

Des Maudits, peuchère !
Mais pas n'importe lesquels : des Maudits ayant récupéré d'une façon ou d'une autre une partie de leur humanité, et donc leur personnalité. A la frontière de leur malédiction, ni pêcheur, ni saint, ils pourront reprendre forme humaine, gardant certaines tares et obligations liées à leur transformation, mais pouvant en tirer divers avantages à volonté, à condition de ne pas se faire consumer par leurs émotions. Mais vous imaginez bien qu'avec ça, on ne va pas leur ouvrir les portes des Cités-Chapelles et les accueillir à bras ouverts et la bouche en cœur, à l'heure où on évoque sans l'avouer que certaines d'entre elles ont été détruites par des cavaliers aux pouvoirs surnaturels, possiblement les fameux Quatre...

Pourquoi se voir offrir une seconde chance ? Malgré un début tonitruant, pourquoi l'Apocalypse semble figée dans un état transitoire depuis des années ? Quelque chose ne tourne pas rond dans la fin du monde. Et que les PJ profitent de leur seconde chance pour tenter de reprendre leur vie précédente, protéger les survivants dans les Terres Dévastées, partir sur les traces des Cavaliers de l'Apocalypse, faire chasseur de monstre, chercheur d'eau potable ou pionner pour découvrir de nouvelles terres habitables au-delà d'un Grand Canyon transformé en désert glaciaire, ils se retrouveront mêlés tôt ou tard aux évènements qui ont figés les horloges du monde entier à 23h46.

Réponse, je l'espère, cette année 2012, toujours par Forgesonges, et probablement (mais encore rien d'officiel) dans un format fermé type Intégrales comme Mississippi. J'ai bon espoir pour les premières démos dès Février (pour l'instant, toujours rien d'officiel, mais un conseil : reluquez sur la prochaine convention des Jeux de Roger à Rouen, ils pourraient bien être les premiers à héberger une partie de S&S...).

(et le premier qui me parle de Deadlands, je lui rappelle à quel point Mississippi faisait penser à Cthulhu)

Ne me restera plus pour le JDR, pour cette année du moins, qu'un scénario pour un nouveau produit qui sortirait cette année chez les XII Singes. Mais je n'en dis pas plus pour le moment ! Ca risque de me faire assez bizarre de ne pas partir sur un nouvel univers complet, mais juste sur une ambiance le temps d'un scénario. Enfin, qui vivra verra, mais par chance, j'ai une petite idée derrière la tête...

Pour la suite, on quitte l'univers ludique pour partir dans le littéraire. Les Editions Pierregord doivent me renvoyer sous peu leurs fiches de lecture pour que je remanie le manuscrit de La Légende du Bretteur qui se battait pour un Petit Pois, mon conte médiéval. Hey, c'est que, l'air de rien, automne 2012 ça paraissait vachement loin à l'époque, mais ça commence à se rapprocher à grands pas. Si j'ai trop de modifications à effectuer, sachant qu'il y aura S&S et Ghostly Melody à côté... Bref, on va être optimiste et on va y croire ^^ J'ai en tout cas clairement hâte que ce soit finalisé et que ça sorte. Ce n'est pas pour être chauvin, mais... Enfin, voilà. Ce ne sera pas en boutique spécialisé : ce sera dans la plupart des librairies, et je n'aurai pas à indiquer aux proches non-rôlistes que, "alors, en fait, j'ai écrit un truc, mais tu ne le trouves que dans certaines boutiques qui font des jeux de figurines et du Magic".

Du coup, même si je veux continuer à bosser sur le JDR (parce que certains thèmes s'y prêtent plus, et l'écriture non-linéaire permet d'aborder son univers autrement), je vais tenter de continuer sur ma lancée. J'ai déjà deux idées en tête, dont une qui se profile de plus en plus : le diptyque du Mangemonde. Derrière ce nom se cache une créature formidable, faisant trembler la terre à chaque pas, tutoyant les yeux et faisant l'impression d'une montagne lors de ses longs sommeils. A chacun de ses réveils, le Mangemonde semble annoncer l'Apocalypse et sème la terreur partout où son lourd pas résonne : écrasant des pays à son passage, on dit qu'il avance jusqu'à trouver une grande ville, et qu'en un coup de gueule, il arrache cette dernière à la terre avant de l'avaler d'un seul coup. Puis, il s'en retourne à son sommeil, devenant à nouveau montagne, laissant sa légende se propager jusqu'à son prochain réveil. Dans la première partie, Les rescapés du Mangemonde, le héros (un soldat de passage) voit la ville où il se trouve dévorée par le léviathan, avant de découvrir qu'il existe un monde à l'intérieur du de la créature. Aidé par plusieurs autres survivants, menacés par des créatures hostiles et par les descendants d'anciens avalés, il va se lancer dans une quête pour s'extraire de la créature et regagner la surface. Dans la seconde partie, La fureur du Mangemonde, le cycle de la créature n'a pas été respecté : quelques jours seulement après le début de son sommeil, le Mangemonde s'est réveillé dans un état de fureur incontrôlable. D'après les rumeurs, ce dernier serait en fait contrôler par un certain Roi Nomade, qui possèderait le pouvoir de se faire obéir par le Mangemonde, et faisant soumettre à son autorité toutes les villes qu'il traverse, plaçant ses hommes à leur tête, et se créant au fil du temps un véritable empire de débauche et de décadence. Jusqu'à ce qu'un nouveau héros se mettre en travers de la route du Roi Nomade et de sa créature.
Oui, de l'heroic fantasy. Je vais en chier, c'est sûr, mais c'est comme pour le conte : j'ai envie de relever le défi. J'espère boucler ça avant fin 2013 pour proposer ça aux Editions Pierregord, mais d'ici là, il va falloir beaucoup d'huile de coude.

Et comme pour Bretteur avec Mississippi en 2010, ou Saints & Sinners avec Tales of a Ghostly Melody en 2011, quand j'ai une seconde inspiration alors que je suis sur un projet, celle-ci me parasite et m'empêche de me consacrer pleinement à ce sur quoi je bosse. Du coup, comme avec Bretteur à l'époque, ma seule solution, c'est de la coucher sur papier, parfois avec des résultats explosifs. Ca fait des coupures, et ça permet de me changer un peu les idées : je reviens ensuite sur le premier projet, plus posé, avec de nouvelles idées, l'ayant laissé quelques temps en jachère.
Tel que c'est parti, ça risque d'être prochainement le cas. J'ai envie depuis quelques jours de me lancer dans un conte, mais un conte pour enfants, cette fois-ci, mêlant magie et monde contemporain. Dans ce conte (que je vois majoritairement illustré, le texte n'étant là que pour appuyer et servir de fil rouge -je le destinerai à un jeune public-), un jeune chef de chantier s'apprête à se lancer dans la construction de sa vie, mais, pour cela, doit raser un petit bois en bordure de ville où se trouve une vieille maison. Malgré les tentatives de négociations, se heurtant au refus catégorique de la vieille femme habitant la masure forestière, le chef de chantier se retrouve obligé de la faire exproprier et de raser le petit bois. La vieille femme, en réalité une sorcière, jette alors un sort au jeune homme : pour avoir arraché une forêt sacré, s'il reste plus d'une semaine au même endroit, le jeune chef de chantier commencera à prendre racine et se transformera en arbre pour remplacer ceux qu'il a détruit. De peur de finir comme un arbre dans la ville, enraciné dans le béton, coincé entre deux maisons, il se retrouve alors obligé d'abandonner le projet de sa vie et de fuir constamment. Mais peut-être est-ce l'occasion de découvrir de nouvelles choses, qu'il n'aurait pas vu du temps où il ne se consacrait qu'à son travail...

Bref, on verra ce que ça donne.
Rendez-vous début 2013 pour faire le bilan de tout ça, si je ne suis pas mort d'ici là... comme nous tous d'ailleurs. Qui sait, les mayas avaient peut-être calculé les cycles d'éveil du Mangemonde ?

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