9h30 : nous sommes prêts à partir et saluons Jessy, notre propriétaire d'Ocean Springs. Nous n'aurons guère eu l'occasion de discuter avec elle, mais nous avons bien apprécié l'endroit. Le temps semble encore une fois tourner au vinaigre, et nous prenons la route d'Abita Springs sous le déluge. On commence à s'y faire. Au moins, nous n'aurons pas à nettoyer Sonata avant de la rendre chez Hertz. Sur la route, nous sommes assez silencieux, et j'ai tendance à mettre la musique plus fort qu'à l'accoutumée : l'amertume de la fin du voyage, probablement. Ou alors les idées des futurs projets qui se mettent en place de plus en plus sérieusement...
11h30 : nous retrouvons Abita Springs et prenons des photos du centre, au niveau du Trailhead Museum. Nous tombons sur un super spot au bout du parc, au niveau de l'Abita River : bord de rivière, dessous de vieux pont en bois (celui du Tammany Race Bike Trail), sous-bois en bord de rivière, etc. Nous déjeunons ensuite à l'Abita Brew Pub (bonne came pour un prix correct) sous un soleil de plomb. La Louisiane semble nous dire au revoir en renouvelant avec une chaleur écrasante et un ressenti amplifié par l'humidité. La moiteur de l'air fait qu'on a l'impression de sortir de la douche, et on jalouse les américains à la peau parfaitement sèche (d'apparence du moins) qui déjeunent à la table à côté de nous. Nous faisons ensuite quelques kilomètres pour visiter rapidement la brasserie Abita (on en apprend plus sur leur processus de fabrication de la bière, et on profite des effluves -mais surtout de la climatisation, aaaaaaaaah bonheur-), puis du centre-ville de Covington et ses jolis bâtiments, bien entretenus comme à Brookhaven. Hélas, notre dernier point d'intérêt, le Smith & Sons General Store, est fermé. Dommage, la façade (qu'on immortalise) semblait prometteuse, et j'avais envie de voir le musée qu'il hébergeait. On galère un peu à prendre des photos des façades tant il y a de la circulation en ville. On reprend ensuite la route vers notre destination finale...
15h : pourquoi j'ai toujours raison, putain, quand c'est pour du négatif ? Nous traversons à nouveau le Ponchartrain Causeway, plus long pont du monde au-dessus de l'eau (plus de 38km). Entre mon vertige et le malaise à rouler au-dessus de l'eau, c'est génial. Mais pas que ! Car après la chaleur écrasante de ce midi, l'orage a décidé de s'en mêler. J'ai du faire mes 20 minutes de route les moins rassurantes de ma vie, heureusement qu'il faisait jour. Nous arrivons finalement à notre hôtel de Nouvelle Orléans, en face de l'aéroport. Nous prenons la chambre, déposons nos bagages, puis malgré mes tentatives d'esquiver, sur l'impulsion d'Edouard (qui sert de voix de la raison), nous retournons chez Hertz pour aller déposer Sonata, notre voiture de location. Ah, on en aura fait, avec elle. J'ai l'impression d'abandonner un compagnon de route, une partie de la voiture...
18h30 : après un peu de report et un dernier contrôle des bagages, nous allons manger au Ihop voisin, puis allons boire notre dernier verre au bar de l'hôtel. Nous discutons un peu avec Jordan, le serveur originaire d'Orlando en Floride, ancien militaire (qui a visité Marseille pendant son service), puis ancien testeur de jeux vidéos, qui a tout plaqué pour reprendre des études de sauveteur, et qui travaille en attendant dans ce bar. Nous remontons ensuite à notre chambre, j'écoute comme l'an dernier "Then came the last days of may" de Blue Oyster Cult pour marquer la fin du voyage, et je rédige les dernières notes de blog. Demain midi, nous prendrons l'avion vers Charlotte, NC, puis nous arriverons à Paris vendredi matin...
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