jeudi 19 mai 2011

"Mais non mais non, Saint Eloi n'est pas mooort !"... et ce blog non plus.

3h18.
Je bosse demain à 13h.
J'écoute "Philby" de Rory Gallagher pour la 52e fois. Et là, je me dis soudainement : "c'est vachement bien, il faudrait que je partage ça sur le blog !".
Chose faite, donc : il est tard, personne ne me dérangera, envoyons donc la sauce. Et profitons-en pour donner quelques nouvelles, avec au passage :
- de la publication avec le bouclage de "Mississippi - Tales of a Spooky South" !
- du nanar avec Le lac des morts et Robo Vampire !
- de la musique de taverne irlandaise avec The Pogues !
- des animes avec Baccano! !
- les nouvelles à paraître, les projets, les dates de conventions, les réussites des copains !
Patron, Musique !

Rory Gallagher que je connaissais auparavant uniquement grâce à sa chanson "Too Much Alcohol" en acoustic. Le morceau était déjà vachement bien. L'essentiel de sa discographie dans l'album The Essential que j'ai découvert il y a peu l'est tout autant. Si ce n'est plus. En voyant ce jeune délinquant chevelu (il est chevelu et joue de la guitare, c'est donc soit un hippie, soit un délinquant), je m'attendais à du blues enfumé, mode dobro et slide, comme dans la vidéo précédente. Que nenni ! J'ai découvert un rock/blues hyper punchy, mêlant les instruments et les inspirations. Philby, mon coup de coeur du soir, est un morceau super efficace, avec une rythmique posée, constante, très présente, et la lead guitar ravageuse mais pas trop (aka je ne me masturbe pas sur mon manche et mes notes restent audibles pour les non-élites). Le genre de morceau qui vous donne envie de pousser des "Yeah, yeah, yeah, Yeah ! Yeah ! Yeah !" au refrain en tapant le rythme et en hochant la tête. Un must-have d'autoradio. Notons aussi quelques autres perles, en vrac, telles Shadow Play, ou encore Moonchild, où l'on croirait presque entendre le claviériste de Deep Purple et le guitariste d'Iron Maiden accompagnant cet enfant terrible du rock/blues irlandais au chant. Bref, encore une fois, ma passion pour les artistes morts se confirme.

Ca aurait pu être la fête dans les rues de Nouvelle Orléans, ce vendredi 6 mai 2011. Mais le Mardi Gras était déjà passé et l'avion faisait cher. Du coup, c'est à Mons que j'ai fêté à de multiples reprises le bouclage de "Mississippi - Tales of the Spooky South" ! Après mon marathon du mois d'avril ("Jeux de Roger" où j'ai rencontré les sympathiques rôlistes rouennais et les équipes de Roliste.tv, "Dragon Libournais" où j'ai eu le plaisir de retrouver des testeurs de l'an dernier et "Trolls et Légendes" où j'ai pu rencontrer en vrac les gens de JdR Mag, Di6Dent et les charmants Eilléa Ticemon), notre petite équipe a sué sang et eau pour livrer le manuscrit définitif à Franck, des XII Singes. Et tout est dans les rails ! Fichiers livrés à l'imprimeur, nous nous dirigeons vers une sortie en septembre en boutiques, on s'attèle à la comm' prochaine... Et à la suite. Je ne dis pas encore quoi, mais de nombreuses choses sont prévues. Je ne sais pas encore exactement quoi, ni sous quelle forme, ni par quel vecteur de distribution, mais une fois le livre en main, attendez-vous à continuer vos aventures dans le bayou et la campagne sudiste !

Et, forcément, quand on fête, on boit. Et quand on boit, on fait des choses qu'on regrette le lendemain... Et, bien sûr, je n'ai pas la chance de faire partie de ceux qui se réveillent auprès de belles inconnues sans savoir où ils sont ni ce qu'ils ont fait la veille. Car, et oui, j'ai un don : je n'ai jamais la gueule de bois. Mais, des fois, je le regrette... Car ce mercredi matin, je me souvenais tout à fait d'avoir accepté un peu trop rapidement le visionnage de l'infâme bouse nommée Le Lac des Morts dans le cadre d'une soirée nanar entre amis. Et bien, mes amis... Au programme, un lac maudit qui, dit-on, aurait servi à de nombreux sacrifices, été utilisé comme charnier de l'inquisition, serait peuplé par les esprits malins. Lac dans lequel quelques résistants, durant la 2e Guerre Mondiale, auraient jeté les cadavres d'allemands tués dans une embuscade. Ces derniers, bien décidés à se venger, reviennent du fond de la piscine (dont on voit parfois le fond lors des plans aquatiques) pour se nourrir de chair fraîche. Ne vous y trompez pas ! Ca pourrait paraître presque glamour, mais ce n'est pas le cas. Entre les mauvais plans seins ("Ouiiiiiiiii, maiiiiiiiis, tu comprends, dans les années 70, les films français avec du nu, c'était du cinéma alternatif, presque intellectuel !"), les deux "vrais" acteurs du film planqués entre un tas de figurants et de seconds rôles probablement recrutés dans le PMU local la veille et les habitants faisant office de figurant malgré eux (certains étouffent parfois des fous rires devant la pauvreté des effets spéciaux, telle la peinture verte des zombies qui part à l'eau), il y a de quoi se retourner dans sa tombe. Même de son vivant.

Then, suddenly, Robo Vampire. Réminiscences d'une soirée nanar précédente qu'on aurait préféré oublier, à peu de choses près. L'histoire d'un réalisateur qui doit recycler des bandes, et qui, brandissant un poing vengeur contre les dieux du cinéma et du bon goût, décide de mixer trois mauvais films de série B et Z philippins pour en faire une oeuvre unique capable de faire s'écrouler les marches de Cannes ! Au programme, des acteurs américains ratés qui avaient besoin de manger, un soldat américain abattu qui est transformé en super robot indestructible afin d'affronter des vampires-zombies chinois qui sautent comme des kangourous et jettent des feux d'artifices, une bonne soeur qui enquête sur un trafic de drogue et du lancer de mannequin depuis les toits. Ravageur quand, lors de certains dialogues, des personnages s'adressent la parole sans jamais se croiser sur le même plan. Pour cause : ils ne sont pas du même film. Dès lors, on comprend pourquoi les méchants tirent si mal sur les gentils : il est difficile de faire des sauts de pellicule... Quand on pense qu'ils ont osé sortir ce film en reprenant la jaquette de Robocop 3, c'est priceless.

Petit retour à la musique et au bon goût avec The Pogues, groupe irlandais de folk rock. J'avais découvert ce groupe grâce à la B.O. de The Wire. Dans cette série, chaque fois qu'un inspecteur de la criminelle de Baltimore passait l'arme à gauche, une veillée funéraire était organisée par ses collègues dans un petit pub : corps exposé en uniforme sur le billard, bouteille d'excellent whisky sous le bras, et collègues pleurant et chantant à la mémoire du disparu. Et à la fin, quand Jay finissait son discours : "la chanson !". Et ainsi, tous reprenaient en choeur Body of an American, pour déclarer fièrement face à la mort et aux trafiquants de drogue qu'ils étaient des free born men of the USA. Ce que j'aime bien, chez les irlandais, c'est qu'ils ont le don de chanter mal, mais de façon terriblement agréable. Et si, parfois, les chants et airs des Dropkicks Murphys me paraissaient trop, trop... Bah, trop punk en fait (sans critiquer, ce n'est simplement pas un genre que j'affectionne), The Pogues a été ma révélation irlandaise du folk rock. Outre cette musique très traditionnelle, j'ai pu découvrir l'excellent et un brin mélancolique Thousands are sailing. Le reste se détache moins, mais reste néanmoins très agréable dans sa globalité : on s'imagine, beuglant et chantant pour couvrir le bruit des choppes s'entrechoquant, dans un petit pub crasseux mais sympathique, à attendre le petit matin.

Et histoire de rester dans le bon goût, car, oui, parfois, mes amis me font découvrir d'excellentes choses (il ne faut pas croire), j'ai découvert il y a quelques semaines l'anime Baccano!, et, je dois dire, j'adore. Je n'en suis qu'aux premiers épisodes (5/13), mais je suis dans les starting blocks pour regarder la suite. Après un premier épisode qui noie le spectateur sous un flot de personnages, de plots et de sub-plots (mais sans le perdre ou le décourager, respect), la série nous plonge rapidement dans les années 1930 aux Etats-Unis, avec des règlements de comptes entre mafieux. Rapidement, on entend parler d'un train qui a déraillé, causant de nombreux morts. Puis, dans une rue, un jeune homme (visiblement mafieux) se fait attaquer par un vagabond cupide et se fait couper deux doigts. Mais, rapidement, ceux-ci régénèrent, sous les yeux ébahis du clochard qui se fait ensuite assommer d'un bon coup de pied. Que s'est-il passé à bord du train ? Quelle est cette histoire d'immortels et leurs liens avec la mafia ? En quoi notre couple de braqueurs, terriblement naïfs et attachants, ont un lien avec tout cela ? Tout cela serait difficile à résumer en quelques lignes, et encore, j'occulte pas mal de choses. Néanmoins, ne vous laissez pas décourager par l'aspect fouillis de cette accroche : bien montée, mise en musique et animée, cette série dynamique et prenante saura vous captiver dès les premières minutes. Avec, en bonus, une musique de générique alternative proposée par un fan sur Youtube : Swing Shift! par les Jumpin' Jimes. Je ne connais pas encore ce groupe, mais pensez bien que, très bientôt, vous aurez une review dessus ! Ils iront tout à fait compléter ma petite panoplie de "neo-retro swing", entre les Cherry Poppin Daddies et les Squirrel Nut Zippers.

On continue avec les news, en vrac :
- mon poto Yohan Vasse, illustrateur/maquettiste de Dogson's Creek et de Mississippi - Tales of the Spooky South, vient de décrocher le prix Imaginales 2011 pour la catégorie nouvelles avec London Fairie Blitz, du recueil Légendes!. L'occasion de découvrir son blog et de le rencontrer aux Imaginales d'Epinal le dernier week-end de mai !
- Je serai présent les 11 et 12 juin à la convention Si Evreux m'était joué, à Evreux, pour présenter Mississippi - Tales of the Spooky South. Akae, coordinateur graphique de Mississippi et illustrateur de la couverture et de l'écran, sera pour sa part présent au festival Onyria de Marseille le même week-end.

Et à venir, bientôt, sur ce blog :
- La review de Teeth, un film qui a du mordant et qui ne vous fera plus voir les jolies blondes de la même façon
- De la musique ! Plein ! Plein ! Tout plein !
- La mise à disposition au téléchargement gratuit de B&W, jeu qui m'a été inspiré par le thème des Démiurges en Herbe de cette année. Bien que n'ayant pas participé, je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à un petit truc, aussi mettrai-je à disposition une version de ce petit jeu sans prétention à la croisée du jeu de rôle, des jeux type Heroquest, du loup-garou de Thiercelieux et... des Echecs.

Avril et Mai furent pauvres en billets, mais restez connecté, Juin s'annonce prometteur !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire